"Trois mois après l'assermentation et l'installation du nouveau Conseil d'Administration du CNE, le calendrier électoral a été pleinement respecté en vue de la tenue des (futures) élections législatives." Tel est le cadre dans lequel nous progressons. Nous avançons avec confiance. Et pourtant, en raison des précédents hauts et bas de l'Église hiérarchique, certains doutaient de la tâche politique obligatoire (vote, oui ou non) et de ses acteurs. Comment douter? Au début du siècle dernier, le pape Pie XI reconnaissait déjà que «la politique (est) le champ le plus large de la charité, celui de la charité politique». Nous voulons avancer dans cette conviction, et commenter ici une première raison de participer au champ politique. Nous croyons au vote, au pouvoir de la parole.
Mais quand on parle de la participation de l'Église, voyons de quelle «Église» nous voulons parler. N'excluons personne de la communion des baptisés. Ni les simples piétons de la foi, ni les hiérarchies ecclésiastiques, ni ceux qui se donnent généralement la permission d'exclure. Et reconnaissons la contradiction: l'exclusion est plus fréquente (et inconsciente), dans les mots et les pratiques cléricaux! …
L'Église hiérarchique a une histoire très mouvementée dans sa relation avec la politique. Elle a tendance à reproduire en elle-même les contradictions couramment présentes dans tout autre groupe social. Invitée par l'Évangile à rechercher une société d'amour, de justice et de miséricorde (c'est-à-dire le royaume de Dieu), l'Église du clergé, au fil des siècles, a dans de nombreux cas choisi le pôle opposé: l'aisance, le bien-être , le luxe, laissant de côté les premiers récipiendaires de l'Évangile: les pauvres et les insatisfaits ou non-conformistes.
Le même phénomène se produit dans le domaine politique. En lui aussi, il n'est pas rare qu'il y ait un désaccord entre les idéaux et les pratiques. Enfin, la société civile et la communion ecclésiale connaissent toutes deux le même revers. Parfois, les mêmes défauts sont copiés. Mais on connaît aussi – disons-le avec admiration – le don de vie des martyrs: leaders sociaux et défenseurs de DD. HH., Assassiné, et animateurs de vie communautaire, doués à profusion.
Le mot revêtu de sincérité et de fidélité, aura du poids. La charité politique sera une source d'espoir pour tous.
. Prêtre de Petare
