Des changements à la Cour suprême peuvent annuler les condamnations de Moro contre Lula

São Paulo – Le ministre Luiz Fux assume la présidence du Tribunal fédéral suprême (STF) jeudi prochain (10). La tendance est que Dias Toffoli, après avoir quitté le commandement de la Cour, assume l'un des sièges du deuxième groupe, responsable des procès de l'opération Lava Jato. Il devrait occuper le poste de ministre Celso de Mello, qui est en congé et prend sa retraite le 31 octobre. Les modifications apportées au STF devraient suivre les règles de la Chambre. La place de Celso de Mello en deuxième classe devrait être occupée par Marco Aurélio de Mello, le plus ancien de la Cour. Mais il a indiqué qu'il s'opposait à cette «danse sur chaise», et devait rester en Première Classe.

Après Marco Aurélio, Toffoli est le plus ancien des ministres, à l'exception de ceux qui font déjà partie du Second Panel. Compte tenu de cette nouvelle configuration, la tendance est que les perspectives de Lava Jato à la Cour suprême deviendront encore plus compliquées.

Annulation

L'avocate Tânia Mandarino, du Collectif Avocats et Avocats pour la Démocratie (Caad) craint qu'une manœuvre de dernière minute puisse encore modifier la composition du Second Panel au milieu des changements au STF. Mais, si cela ne se produit pas, elle estime que la concession d'habeas corpus présentée par la défense de l'ex-président Luiz Inácio Lula da Silva, qui demande la suspicion de l'ex-juge Sergio Moro, est «pratiquement assurée».

Critique de la performance de Lava Jato, Toffoli formerait une majorité, avec les ministres Ricardo Lewandowski et Gilmar Mendes, pour mettre fin aux abus de Moro. Carmen Lúcia et Edson Fachin perdraient des voix. En l'absence de Celso de Mello, la cravate elle-même favoriserait déjà l'accusé, dit Tânia.

Les avocats de Lula allèguent un manquement à l'impartialité dans les actions jugées par Moro qui ont abouti à deux condamnations. Déclarées suspectes, les condamnations seraient annulées, les affaires revenant au stade initial. En conséquence, les droits politiques de l'ancien président seraient automatiquement rétablis. "Ensuite, il peut être candidat, comme c'est juste et comme cela aurait dû être en 2018", a déclaré Tânia dans une interview à Journal actuel du Brésil ce mardi (8).

Nommé par Bolsonaro

Selon Tânia, le nom proposé par le président Jair Bolsonaro pour la place de Celso de Mello doit faire partie du premier panel. C'est un moyen d'éviter l'embarras, puisque l'autre groupe est responsable des processus impliquant le sénateur Flávio Bolsonaro. Le nouveau ministre devrait alors se déclarer empêché.

La même orientation a été adoptée avec le ministre Alexandre de Moraes. Michel Temer a été nommé, il a également rejoint le premier panel, le second étant responsable des processus impliquant le président de l'époque.

Regardez l'interview:

Rédaction: Tiago Pereira – Edition: Helder Lima