HRW dénonce les mesures "brutales" prises par les groupes armés colombiens pour contenir la covid-19

15 juillet 2020-03: 13 p. m.
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Agence AFP

L'ONG Human Right Watch a dénoncé ce mercredi qu'en Colombie des groupes armés ont imposé des mesures "brutales" pour assurer le respect des mesures restrictives visant à contenir l'avancée de la pandémie de la covid-19.

"Afin de faire respecter ses règles, des groupes armés ont menacé, tué et attaqué ceux qui, selon eux, ne respectent pas les règles", a dénoncé l'organisation dans un rapport qui fait référence à l'Armée de libération nationale (ELN). dissidence des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et des Forces d'autodéfense gaitanistes de Colombie (AGC).

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Le directeur de HRW pour les Amériques, José Miguel Vivanco, a déploré que "ce contrôle social brutal reflète les échecs historiques de l'État à établir une présence significative dans les zones reculées du pays".

La Colombie signale 159 898 infections à coronavirus et 5 625 décès, selon les données de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).

Depuis lundi, 3,5 millions de personnes sont retournées en confinement strict en raison de la progression de l'épidémie, qui n'a pas encore atteint son apogée dans le pays.

"Les groupes armés ont infligé des" punitions "brutales, y compris des assassinats, à ceux qui auraient enfreint leurs règles", a dénoncé HRW, citant les actions de l'ELN, la dissidence des FARC et de l'AGC.

Selon HRW, des groupes armés ont informé les populations locales qu'ils imposaient des règles pour empêcher la propagation de covid-19 dans au moins 11 des 32 départements de la Colombie, et dans au moins cinq d'entre eux, des groupes ont utilisé la violence pour faire respecter la loi. de ses normes.