La folie des médecins cubains

02 août 2020-06: 45 a. m.
Pour:

Rafael Nieto Loaiza

Il y a eu une agitation cette semaine quand on a appris que le maire de Medellín "avait officiellement demandé à Cuba son aide et sa solidarité avec une brigade médicale".

La première critique est qu'il n'est pas nécessaire de faire venir des médecins étrangers. Dans sa lettre à l'ambassadeur, le maire a affirmé "(avoir) un nombre insuffisant (de spécialistes) pour garantir la prise en charge des patients les plus graves". Le Collège de médecine colombien a démenti le maire, a soutenu qu '"il y a une quantité suffisante de ressources humaines" et a décrit la demande comme "un manque de respect pour les ressources humaines du pays".

La Société d'Anesthésiologie d'Antioquia a noté que la demande est déroutante car "tous les spécialistes ont fait un appel afin de fournir un soutien dans les plans d'expansion et de soins (…) sans avoir été appelés à ce jour".

Il y a donc des médecins, ils ont proposé de les soutenir et ils ne nous ont pas répondu au bureau du maire. C'est une ironie cruelle.

Le deuxième est le coût. La Société a dénoncé qu'avant de payer le personnel cubain, il est essentiel que «les dettes existantes dans la ville soient revues et que les dettes impayées avec des talents humains dans le domaine de la santé locale soient réglées». Ils doivent de l'argent aux Colombiens et Quintero préfère amener et payer des Cubains.

Le troisième est la qualité du personnel de santé et les risques. Faire venir des médecins d'autres pays ne devrait être qu'une mesure exceptionnelle, le résultat d'une crise extrême, qui comporte des risques liés aux connaissances, aux processus de formation et aux différences technologiques. En raison de ces risques, un processus de validation a été mis en place pour les titres obtenus à l'étranger.

Quintero avait l'intention de sauter ces exigences. Et il voulait le faire avec les Cubains, dont l'expérience internationale montre qu'ils sont scientifiquement dépassés, ne connaissent pas les dernières technologies et beaucoup ne répondent même pas aux exigences minimales de formation.

En Bolivie, il a été dénoncé que moins d’un tiers des «médecins» cubains dans ce pays étaient en fait des professionnels de la santé.

Au Venezuela, on soutient que la grande majorité des 30 000 «médecins» cubains supposés étaient des étudiants, des infirmières ou des «techniciens de la santé». Au Mexique, ils n'ont duré que trois mois. Du Brésil et de l'Équateur, ils ont été expulsés.

Enfin, ces demandes ont un lourd fardeau idéologique. La dictature utilise ces prétendues «missions» dans un double but. Il facture selon le porc, avec une moyenne de cinq mille dollars par mois et par expatrié. 75% de cet argent va directement au gouvernement cubain.

L'autre raison est «de promouvoir la révolution par l'endoctrinement en profitant des soins médicaux», selon les propos de Julio Londoño, ancien ambassadeur à Cuba, et des plaintes largement documentées dans tous les pays qu'ils ont atteints.

Ce n’est pas un hasard si ce sont les gouvernements de gauche, nationaux et locaux qui demandent le «soutien» cubain.

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