Près de deux ans après avoir soutenu Juan Guaidó, les États-Unis, ainsi que leurs organisations satellites de l'Union européenne et du Groupe de Lima, ont pris leurs distances avec le dirigeant d'extrême droite pour acquis dans un communiqué publié vendredi.
Guaidó est passé de «président en charge du Venezuela» à un simple «chef de l'Assemblée nationale». C'est ce qu'a déclaré le Groupe de contact autoproclamé dans la déclaration de ce vendredi, reflétant un changement discursif notable, lorsque depuis janvier 2019, le dirigeant a été reconnu (sans élections ni consultations) comme président du Venezuela pour l'ensemble de la communauté internationale, alliée à les plans interventionnistes des puissances occidentales.
Le licenciement de Guaidó était déjà évident après que l'ancien conseiller américain à la sécurité nationale l'ait révélé en juin dernier dans son livre intitulé The Room Where It Happened: A White House Memoir (La pièce où cela s'est passé: un souvenir de la Maison Blanche), que le président américain Donald Trump, à peine 30 heures après avoir manifesté son soutien à Guaidó, craignait que le chef de l'opposition ne paraisse faible, "un enfant", par rapport au "dur Maduro", il a donc envisagé de changer sa stratégie.
Trump, a publiquement reconnu lors d'une interview avec Telemundo en juillet dernier, que "Guaidó semble perdre le pouvoir".
L'échec de Guaidó en ne pouvant préciser les différents plans de coup d'État qu'il a menés contre le président constitutionnel Nicolás Maduro, a été la chronique d'une mort annoncée de sa marche politique, à la fois par les canaux démocratiques, et par les canaux interventionnistes du gouvernement américain.
Après avoir laissé la porte ouverte au Royaume-Uni et aux États-Unis pour saisir des actifs essentiels pour la santé, l'alimentation, l'éducation et d'autres besoins primaires du peuple vénézuélien. Ceux-là mêmes qui l'ont applaudi et célébré, l'abaissent aujourd'hui de son trône médiatique, inconstant et fictif.
