Afghanistan: le gouvernement taliban recevra l’ONU pour parler des droits de l’homme

Martin Griffiths, chef du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé qu’il se rendrait en Afghanistan pour rencontrer le gouvernement taliban et discuter de l’interdiction des femmes dans les organisations non gouvernementales (ONG), a rapporté ce jeudi la résidente coordinateur de l’ONU en Afghanistan, Ramiz Alakbarov.

Alakbarov a rapporté lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, aux États-Unis, que la visite est prévue pour les semaines à venir.

« Le coordinateur de l’aide d’urgence de l’ONU se rendra en Afghanistan au cours duquel il cherchera à rencontrer les plus hauts responsables pour résoudre la situation », a-t-il expliqué, notant que « les droits des femmes et des filles sont un ‘élément indéniable de l’action humanitaire' ».

Lors de sa comparution devant les médias, tant ceux présents au siège de New York que ceux qui ont assisté virtuellement à la conférence hybride, le représentant de l’ONU à Kaboul a souligné que Griffiths avait l’intention de résoudre « le goulot d’étranglement dans l’acheminement de l’aide vitale » qu’il attribuait à l’interdiction, par le régime taliban, des femmes de travailler avec des organisations non gouvernementales et internationales.

Un fait pertinent que Ramiz a souligné est que l’ONU déploie près de 70% de ses programmes d’aide à travers ce type d’organisation, c’est-à-dire qu’elle utilise des ONG et des agences internationales ou locales pour fournir des ressources et des services de base à la région.

Pour sa part, le Comité permanent interinstitutionnel des Nations Unies a précédemment déclaré dans un communiqué que le veto du gouvernement taliban dans le pays d’Asie centrale pour que les femmes participent au travail humanitaire entraînera « des conséquences immédiates qui mettent en danger la vie de tous les Afghans », il a déclaré.