Alors que le MPT écoute les caves impliquées dans le travail forcé, l’association patronale critique les avantages sociaux

São Paulo – Le ministère public du travail du Rio Grande do Sul (MPT-RS) tient des auditions ce mardi (28) et mercredi (1er) avec des établissements vinicoles impliqués dans l’utilisation de travail analogue à l’esclavage. Plus de 200 travailleurs ont été secourus la semaine dernière à Bento Gonçalves (RS). L’entreprise responsable de l’embauche de la main-d’œuvre sera également entendue. En outre, la Commission de la citoyenneté et des droits de l’homme de l’Assemblée législative du Rio Grande do Sul doit se réunir demain pour discuter de l’affaire.

Dans le cas de l’Assemblée, une audience publique a été demandée par la députée Luciana Genro (Psol). Elle est l’auteur d’un projet (PL 50/2021) qui propose des sanctions plus sévères pour les entreprises qui exploitent le travail. Des représentants d’organismes et d’entités publics ont été invités à assister à la réunion.

« Bonnes pratiques » et rémunération

Cet après-midi, une rencontre était prévue entre le MPT-RS et l’homme d’affaires Pedro Augusto de Oliveira Santana, propriétaire de Fênix Serviços de Apoio Administrativo, l’entreprise chargée d’embaucher les travailleurs secourus. Les procureurs souhaitent un mandat d’aménagement de conduite (TAC) en plus de celui signé en fin de semaine, avec des mesures préventives pour éviter la répétition des faits. Sont également en discussion l’élaboration de « bonnes pratiques d’embauche » et le versement d’indemnités pour dommages moraux.

Hier (27), selon le MPT, l’entreprise a effectué l’essentiel du versement des indemnités de départ. Une avance de 500 reais avait déjà été versée pour le retour de 194 travailleurs à Bahia. Fênix a également payé le transport, dans quatre bus affrétés. Le reste des fonds a été calculé à environ 1 million de reais.

Responsabilité de qui a embauché

Demain, à 14 heures, le Gaucho MPT rencontrera les trois établissements vinicoles impliqués dans l’affaire (Aurora, Cooperativa Garibaldi et Salton). Le bureau du procureur discutera des responsabilités des entreprises contractantes. Une autre décision a été de former un groupe de travail pour discuter des actions contre ce problème.

Le Centre d’industrie, de commerce et de services de Bento Gonçalves a évoqué le problème survenu dans les caves avec un manque de main-d’œuvre locale, qui, selon l’entité, serait causé par les politiques publiques. Pour l’association, le versement des prestations sociales – elle ne mentionne pas lesquelles – produit des « inactifs », qui pourraient être impliqués dans la chaîne de production du vin. Plus tard, le site est apparemment tombé en panne.

Aujourd’hui également, l’Agence brésilienne de promotion du commerce et des investissements (ApexBrasil) a informé qu’elle avait suspendu la participation des établissements vinicoles impliqués dans le cas d’activités promues par l’organisation, telles que des foires, des missions et des événements promotionnels. La décision durera jusqu’à ce que les enquêtes soient terminées.