Après tout, vaut-il mieux courir sur un tapis roulant ou dans la rue ? – Revue de l’USP

Pour le professeur Bruno Bedo, il n’y a pas de bien ou de mal à courir sur tapis roulant ou dans la rue, tout dépend de la phase d’entraînement dans laquelle se trouve l’athlète.

Dans l’épisode de cette semaine, le professeur Bruno Bedo commente la polémique de courir dans la rue ou sur tapis roulant. Des chercheurs de plusieurs pays ont effectué une revue systématique sur la façon dont ces variables biomécaniques sont affectées par les conditions dans lesquelles la course est effectuée. Au final, ils ont atteint 33 études et analysé plus de 490 coureurs. « En général, et quand je parle en général, je fais principalement référence aux coureurs amateurs, qui ne recherchent pas de hautes performances, ces variables ne diffèrent pas beaucoup entre courir sur un tapis roulant et courir dans la rue. »

Cependant, il souligne que certaines variables peuvent être différentes, selon le contexte dans lequel se déroule la course, « et ces différences, quand on vise principalement la haute performance, peuvent être cruciales pour améliorer la performance de l’athlète ». A titre d’exemple, la chroniqueuse mentionne que lorsqu’on court sur un tapis roulant, il y a un temps de contact avec le sol plus long que lorsqu’on court dans la rue. «Et, de même, la flexion du genou, en particulier lors du contact initial avec le sol, est également plus importante que lors de la course dans la rue, ce ne sont donc que deux exemples de la façon dont le contexte ou la condition dans laquelle la course est effectuée Cela peut en effet affecter certains variables. »

Concernant les variables biomécaniques, il existe d’autres différences, « comme, par exemple, le déplacement du centre de masse. Le déplacement vertical du centre de masse est plus petit lors de la course sur tapis roulant que dans la rue. Ce déplacement plus petit est directement lié à la force de propulsion inférieure pendant la course, c’est-à-dire que l’athlète masculin ou féminin, lorsqu’il court sur le tapis roulant, utilise moins de force de propulsion pour entrer dans la phase aérienne ; par conséquent, le centre de masse, le corps, bouge moins, monte moins haut pour faire la course », précise le chroniqueur, avant de poursuivre : « Ce qui est important à souligner ici : selon la phase dans laquelle se trouve l’athlète, courir sur le tapis roulant est bénéfique et nécessaire. Il est important de souligner à nouveau qu’il n’y a pas de bien et qu’il n’y a pas de mal, tout dépend de l’étape de l’entraînement dans laquelle vous vous trouvez et aussi de votre objectif avec la course ».


Sciences et sports
La colonne Sciences et sportsavec le professeur Bruno Bedo, est diffusé tous les vendredis à 10h00 sur Rádio USP (São Paulo 93,7 FM ; Ribeirão Preto 107,9 FM) et également sur Youtube, produit par Jornal da USP et TV USP.

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