Arrêter de fumer peut améliorer la qualité de vie des patients hypertendus – Jornal da USP

Selon Jacqueline Scholz, le tabagisme n’est pas la cause de l’hypertension artérielle, mais l’arrêter aide au traitement de la maladie.

Le sujet hypertendu, lorsqu’il arrête de fumer, a un meilleur niveau de tension artérielle – Photo : Fernando Zhimaiicela

Le tabac est responsable de la mort de plus de 8 millions de personnes chaque année. Selon l’Organisation panaméricaine de la santé (Opas), près de 1,1 milliard de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire et le tabagisme passif est aussi dangereux pour la santé que l’exposition active à la cigarette.

Une étude de l’Instituto do Coração de l’Hospital das Clínicas souligne que l’arrêt du tabac peut réduire la tension artérielle chez les patients hypertendus en seulement 12 semaines. Les chercheurs ont évalué environ 360 personnes, dont 113 étaient hypertendues. Selon Jacqueline Scholz, directrice du programme de traitement du tabagisme en cardiologie à l’Institut de cardiologie (InCor) de l’Hospital das Clínicas de la Faculté de médecine de l’USP, l’étude a conclu que l’individu hypertendu qui arrête de fumer a une meilleure qualité de vie.

Étude

Pour comprendre l’étude, il est nécessaire de comprendre que le tabagisme n’est pas une cause directe de l’hypertension artérielle. Cependant, il est possible de constater que le sujet hypertendu, lorsqu’il arrête de fumer, a un meilleur niveau de tension artérielle. « Il existe très peu d’études qui évaluent et suivent le fumeur dans le temps. Arrêter de fumer est une chose difficile, ce n’est pas en disant que fumer c’est mal qu’on arrête de fumer », explique Jacqueline.

Jacqueline Scholz – Photo : Archives personnelles

Elle renforce que l’étude en question a prouvé que le patient qui effectue un traitement contre l’hypertension et arrête de fumer a une baisse de 10 mm de sa tension artérielle. Selon Jacqueline, « le patient se rapproche de l’objectif du traitement sans avoir à ajouter un autre médicament, action qui est réalisée dans la plupart des cas ».

Pour la régulation de l’hypertension artérielle, l’idéal serait une pression artérielle diastolique inférieure à 85 mmHg et une pression artérielle systolique inférieure à 130 mmHg. « Quand on soigne un patient qui fait de l’hypertension, on essaie de se rapprocher de ces valeurs », renforce le spécialiste. Jacqueline commente également que, contrairement à la croyance populaire, le problème n’est pas résolu uniquement par des médicaments, mais qu’il est également nécessaire de prévenir les problèmes futurs.

Traitement

De plus, il est nécessaire de comprendre que cesser de fumer n’est pas seulement une décision, mais un processus pour ceux qui sont dépendants. Le médecin explique que des techniques comportementales sont appliquées pour réduire la consommation chez les personnes qui souhaitent arrêter de fumer. L’une d’entre elles est la « technique de punition », qui consiste à demander au patient de choisir une zone éloignée pour fumer et de fumer en regardant le mur. « Nous avons demandé cela pour que le fait de fumer ne soit considéré que comme un besoin chimique. »

Associée à la médication appropriée, la méthode a une observance de 70 % et permet au patient d’arrêter de fumer de manière adéquate et confortable. Ainsi, l’étude indique des gains pertinents pour la solution du problème.


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