Bolsonaro devrait être dénoncé pour crimes contre la santé – RBA

São Paulo – Le bureau du procureur général (PGR) a été appelé vendredi (29) à dénoncer le président Jair Bolsonaro pour un crime contre la santé publique. La représentation est signée par les anciens procureurs fédéraux Debora Duprat, Alvaro Ribeiro Costa Wagner Gonçalves. En plus d’eux, l’ex-procureur général Claudio Lemos Fontelles, le sous-procureur général à la retraite Paulo de Tarso Braz Lucas et le juge à la retraite Manoel Lauro Volkmer de Castilho approuvent le document. Il appartient à l’actuel procureur général, Augusto Aras, de décider si Bolsonaro doit être dénoncé. La criminalité épidémique est prévue dans le Code pénal.

Deborah Duprat: La pandémie ne justifie pas le maintien des ordres. Au contraire, cela rend plus urgent

Si l’argument n’est pas accepté, les auteurs de la représentation soutiennent que la conduite de Bolsonaro envers le covid-19 peut être encadrée par plusieurs crimes. Ce sont: un danger pour la vie ou la santé d’autrui; violation de la mesure de santé préventive; utilisation irrégulière des fonds publics ou des revenus et malversations. Après 63 demandes de destitution de Bolsonaro déjà soumises à la Chambre des députés, les dénonciations de crimes commis par le président commencent à se multiplier dans le domaine pénal. C’est le deuxième processus qui atteint le PGR cette semaine. Lundi (26), c’était au tour d’une réclamation envoyée par l’Association des juges pour la démocratie (AJD).


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Dans la pièce déposée aujourd’hui, les anciens membres du ministère public accusent le président de la République de «retarder voire contrecarrer le processus de vaccination» contre le covid-19. Les informations sont de Fernanda Valente, sur le site Conseiller juridique. Les juristes soulignent également que Bolsonaro, depuis le début de l’épidémie, a nié la principale politique de santé préconisée: l’isolement social. De plus, il expose la population au risque de contamination. Le Brésil est le deuxième pays au monde en termes de cas de contamination – 9,2 millions de personnes infectées – et plus de 223 000 Brésiliens ont déjà perdu la vie.

Comme dans la représentation de l’AJD, le groupe de procureurs dénonce le manque de respect du gouvernement brésilien à l’égard des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Pour eux, Bolsonaro doit être dénoncé en raison de son comportement qualifié de désastreux, en n’empêchant pas les contagions ou en minimisant les impact de la crise sanitaire au Brésil.