Bolsonaro et ses alliés tentent de perturber l’IPC de Covid. Carla Zambelli va au tribunal contre Renan

São Paulo – L’évaluation selon laquelle le sénateur Renan Calheiros (MDB-AL) dans le rapporteur de l’IPC de Covid «hante» le président Jair Bolsonaro a été confirmée ce début de semaine par son propre bolonarisme à la Chambre fédérale. La députée fédérale Carla Zambelli (PSL-SP) a intenté un procès devant la Cour fédérale lundi (19) pour tenter d’empêcher le sénateur d’occuper le poste au CPI de Covid. Déjà ce mardi matin, il était rendu public que le président du Sénat, Rodrigo Pacheco (DEM-MG), avait reporté la date d’installation du CPI. Précédemment prévu pour jeudi (22), il est désormais attendu pour mardi de la semaine prochaine (27). La première réunion sera semi-présentielle. Le gouvernement de Jair Bolsonaro est une minorité au sein de la commission.

Le report – voulu par Bolsonaro – permet au gouvernement de maintenir la pression sur Renan, notamment judiciaire, pour s’articuler et tenter au cours de la semaine de «convaincre» les sénateurs «indépendants» de modérer leurs performances.

Aujourd’hui, bien que tardivement, YouTube a supprimé une vidéo de Bolsonaro, publiée le 14 janvier, dans laquelle il recommande un traitement inefficace contre le covid-19.

Se réveiller

Carla Zambelli justifie son action en disant, sur Twitter, que «la présence de quelqu’un (Renan) avec 43 affaires et 6 enquêtes devant la Cour suprême viole manifestement le principe de moralité administrative ». « D’autres parlementaires entreront également avec des actions », promet le député. Le rapporteur de l’IPC est responsable des conclusions de l’avis final, y compris des suggestions de mise en accusation par les autorités.

Par accord entre les parties, Renan Calheiros occupera le bureau du rapporteur, le sénateur Omar Aziz (PSD-AM) la présidence et Randolfe Rodrigues (Rede-AC), chef de l’opposition, le vice. Le vote pour définir le président du CPI – qui choisit ensuite le rapporteur – doit être secret. En tant que membre le plus âgé de la collégiale (73 ans), Otto Alencar dirigera la réunion d’installation.

La création du CPI a été décidée par le ministre Luís Roberto Barroso, de la Cour suprême fédérale (STF), mardi de la semaine dernière (13), ce qui a été confirmé par la plénière de la Cour le lendemain. Jeudi (15), Pacheco a créé l’IPC. Bolsonaro a ressenti le coup d’État depuis l’injonction accordée par le ministre du STF. Il a dit qu’il était le «politicien» de Barroso et que «Barroso manque de courage moral et l’activisme judiciaire demeure».

L’un des thèmes qui sera étudié par le CPI est le voyage du député fédéral Eduardo Bolsonaro (PSL-SP) en Israël, du 6 au 10 mars, avec une délégation de dix personnes, dont l’ex-chancelier Ernesto Araújo. Les informations proviennent du blog du journaliste Octavio Guedes, de Globo News.

Qui fait quoi chez CPI (titulaires)

  • Opposition: Humberto Costa (PT-PE), Renan Calheiros (MDB-AL), Randolfe Rodrigues (Rede-AP), Tasso Jereissati (PSDB-CE)
  • Indépendant: Omar Aziz (PSD-AM), Eduardo Braga (MDB-AM), Otto Alencar (PSD-BA)
  • Gouverneurs: Ciro Nogueira (PP-PI), Eduardo Girão (mai-CE), Marcos Rogério (DEM-RO), Jorginho Mello (PL-SC)