Il y a des années, j'ai dit à mon psychologue que, à mon avis, certaines personnes méritent notre mépris : comment demander à un enfant maltraité de ne pas détester son agresseur ?
Puis, lui, qui refuse de qualifier les sentiments de « bons », « mauvais », « sains » ou « toxiques », m’a dit quelque chose que je ne pourrai jamais oublier : « Détester les gens, c’est comme brûler sa propre maison pour tuer un rat. « ».
L'expression vient de Harry Emerson Fosdick, un pasteur américain, dont les discours ont été largement étudiés pour leur haut niveau de persuasion.
Le fait est que la haine implique en fait des cognitions et, parfois, des comportements qui peuvent devenir très destructeurs et autodestructeurs.
De plus, cela n’a pas de fin. Pour cette raison, il n'y a pas d'accord lorsqu'il s'agit de considérer la haine comme une émotion ou une attitude, car les émotions sont généralement des états transitoires mais la haine est stable, durable, jusqu'à ce qu'en haïssant les autres, on finisse par se brûler :
« La haine est un ivrogne au fond d'une taverne, qui renouvelle sans cesse sa soif par la boisson », disait Charles Baudelaire.
Et tout comme la haine existe au niveau personnel, elle fait également partie des phénomènes sociaux. En fait, elle a été étudiée davantage par la sociologie que par la psychologie, puisqu'elle est au centre de problèmes tels que les discours de haine ou les crimes de haine.
Autrement dit, la haine peut être associée à nos expériences personnelles, mais aussi à notre idéologie, à nos croyances ou même à la plus pure ignorance. Nous pouvons haïr des gens et/ou des choses que nous ne connaissons pas simplement parce que nous les associons à certains groupes sociaux (noirs, juifs, étrangers, homosexuels, musulmans, etc.).
Ce n'est pas seulement courant parmi les gens ordinaires (surtout sur les réseaux sociaux avec l'enhardissement apporté par le l'anonymat, la déshumanisation de l'autre, l'immédiateté, l'émotionnel sur le rationnel, etc.) et aboutit à des crimes de haine, mais elle apparaît aussi, de manière de plus en plus évidente, chez les puissants, les politiques, etc.
« La haine n’est pas facile à gérer, car lorsque nous en faisons l’expérience, nous avons très facilement tendance à réaffirmer nos convictions. Lorsque nous détestons quelque chose ou quelqu'un, nous ne cherchons généralement pas à remettre en question nos idées », explique la fondation Avance Psicologías.
Alors lorsque vous sentez que la haine vous pousse à tout détruire, à insulter des proches ou des inconnus, à devenir un haineux sur les réseaux sociaux, etc., suivez les étapes établies par les experts :
-Donnez-vous du temps ou utilisez le « temps mort », c'est-à-dire déconnectez-vous jusqu'à ce que ce que vous ressentez se calme un peu. La haine ne va probablement pas disparaître, mais c’est une bonne mesure d’urgence pour ne pas agir de manière impulsive sous son influence.
-Se distancier de la haine : Séparez-vous temporairement de ce qui active votre haine. Vous pouvez également utiliser des techniques telles que tenter d’observer les pensées de manière neutre, écrire à la troisième personne, etc.
-Remettre les choses dans leur contexte : Lorsque nous ressentons de la haine, le plus simple est de chercher les autres pour confirmer ce que nous pensons et ressentons déjà. Par conséquent, si ce que vous voulez vraiment c'est sortir de la haine, vous devez remettre en question ce que vous pensez ou ressentez et vous exposer à des histoires, des données ou des informations qui sont des sortes de contre-exemples.
Même si vous ne choisissez pas volontairement ce que vous ressentez, vous pouvez travailler à le moduler, car tout comportement a des conséquences internes et externes.
Racontez-moi votre histoire, écrivez-la comme bon vous semble, ensemble nous la façonnons et la partageons. Dans la vie, diffuser les différentes formes d’amour est toujours nécessaire : contact@francia.org.ve