São Paulo – A l’issue de sa 58e Assemblée générale, la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a publié un message attirant l’attention sur l’aggravation d’une crise qui n’est pas seulement sanitaire, mais «économique, éthique, sociale et politique». Selon l’entité, cela expose «l’inégalité structurelle enracinée dans la société brésilienne» et ajoute des défis. «Nous ne pouvons pas garder le silence lorsque la vie est menacée, les droits ne sont pas respectés, la justice est corrompue et la violence est établie», disent les évêques. Dans le document, ils évoquent la nécessité de l’isolement, qui affecte également l’Église.
Sensibilité et responsabilité
«Nos cœurs souffrent de la participation restreinte du Peuple de Dieu dans les temples. Cependant, le caractère sacré de la vie humaine nous oblige à être sensés et responsables », déclare la CNBB. «Par conséquent, à ce moment-là, nous devons continuer à observer les mesures sanitaires qui concernent les célébrations en face à face.» L’assemblée de l’entité a eu lieu à distance.
La CNBB affirme également que les pouvoirs de la République, chacun dans sa spécificité, doivent conduire le pays conformément à la Constitution, qui désigne la santé comme « le droit de tous et le devoir de l’Etat ». Et ils critiquent la pensée négationniste. « Il y a des discours et des attitudes inacceptables qui nient la réalité de la pandémie, ne tiennent pas compte des mesures sanitaires et menacent l’Etat de droit démocratique », disent les évêques dans le message.
Distanciation, aide, vaccin
«Il faut faire attention à la science, encourager l’utilisation du masque, la distance sociale et garantir la vaccination pour tous, le plus tôt possible. Une aide d’urgence, digne et aussi longue que nécessaire, est essentielle pour sauver des vies et relancer l’économie, avec une attention particulière pour les pauvres et les chômeurs », ajoute la CNBB.
Premier adjoint de l’entité et archevêque de Porto Alegre, Dom Jaime Spengler a soutenu que la foi et la science doivent aller de pair. «Un point culminant particulier est la solidarité au milieu de tant de douleur et de tant de mort. Au vu de tous ces faits, nous, en tant qu’Église, en tant que pasteurs, ne pouvons pas garder le silence. Il est temps de prendre soin de la vie, de promouvoir la vie, l’espoir, ça ne peut pas s’effacer.
