Colombie : la JEP reconnaît la crise des personnes déplacées au Venezuela

La Juridiction spéciale pour la paix (JEP) a reçu ce mercredi un rapport préparé par le Forum international des victimes de Colombie qui raconte les histoires de Néo-Grenadins au Venezuela victimes du conflit armé.

« Ce mercredi, la JEP et le @ComisionVerdadC reçu à Bogotá le rapport intitulé « Déplacement forcé au-delà de la frontière : contributions des victimes à la vérité, à la justice et à la paix du Venezuela », préparé par @FIVColombie chapitre du Venezuela », a rapporté la JEP sur son compte Twitter.

Lors de la remise du rapport, les victimes du conflit ont participé par visioconférence, et affirmé que « le déplacement n’était ni planifié ni gratuit ».

Pour Salas, il est identifié « que 68 % des déplacements ont eu lieu entre 1969 et 2006, et les principaux départements à partir desquels ils ont déménagé étaient Norte de Santander, Santander et Arauca. Les auteurs étaient des paramilitaires, les FARC-EP et la Force publique ».

Selon la Commission Vérité, le rapport reflète 38 témoignages de familles colombiennes qui ont reçu des menaces de mort et ont été dépossédées de leurs terres entre 1999 et 2006.

« Les familles exilées au Venezuela sont majoritairement d’origine paysanne, avec des ressources économiques limitées et sans garantie d’accès à l’éducation ou au système de santé. Dans leurs récits, ils affirment qu’ils n’avaient pas de protection physique de la part de l’État colombien », a expliqué la Commission.

Compte tenu de ce rapport, les victimes ont demandé à la JEP d’ouvrir la macro-affaire de l’exil afin de clarifier la vérité et d’obtenir justice concernant les déplacements forcés internes et transfrontaliers.