Dans l’oeil de l’ouragan

Lorsqu’un président sérieux – et Maduro l’est – exprime son inquiétude sur les événements mondiaux, il en sait toujours plus qu’il ne peut en dire, mais une alerte de ce calibre doit déclencher des alarmes. Ce n’est pas un jeu.

Je dis depuis longtemps que mes analyses indiquent la fatalité de la guerre. Même la raison fondamentale n’est pas l’Ukraine, mais la faillite économique des États-Unis et comment remettre ce pays à flot. Et, de plus, nous savons tous que l’une des plus importantes sources d’enrichissement dans le monde, après les médicaments, est la vente d’armes. Et en tant que grand ostentatoire de cette industrie de guerre, ce serait l’un des moyens les plus rapides de se remettre de la crise interne. Il a déjà beaucoup gagné en vendant des armes à l’Ukraine.

Mais nous savons aussi que le pétrole, au centre de la crise, touche directement le Venezuela. Et, en outre, que la recherche désespérée de l’Europe pour cette source d’énergie implique d’aller dans le pays qui possède les plus grandes réserves prouvées au monde. Et ce qui reste à savoir, je dirais.

Si le conflit est inévitable, le Venezuela aura désespérément besoin de ses amis pour protéger non seulement ses réserves, mais aussi pour s’approvisionner en médicaments, en nourriture et en pièces détachées ; ce qui, dans le même temps, serait aussi la raison d’un conflit car Big Brother tenterait d’installer une base militaire dans le pays, même si le Venezuela ne le souhaite pas. Cela aurait une réponse à la fois de l’ours et du mandarin.

Savoir gérer un conflit d’une telle ampleur est essentiel. Jusqu’à présent, Nicholas a montré qu’il avait appris la stratégie et la diplomatie. Il sait que tout le monde a besoin de pétrole, en particulier les pays hautement industrialisés et les pays aux hivers rigoureux. Les prix dans toute l’Europe, quel que soit l’article, se sont multipliés de façon alarmante. Pour cette raison, il n’est pas non plus surprenant que les vagues de migrations apparaissent fuyant l’affrontement qui va avoir lieu en Europe, dans toute l’Europe, je veux dire. Et comme Poutine l’a dit à plusieurs reprises, il n’y aura pas de vainqueur.

Mais le Venezuela, avec des positions fermes, a attendu patiemment. Ils viendront tous établir une sorte d’accord qui leur garantit la bouse du diable, pour rester en vie. C’est pourquoi Maduro, en bon stratège, a la porte ouverte, et comme on dirait dans le tour, il ose dire « viens à moi, j’ai une fleur ».

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