De chômeurs à chômeurs

20 octobre 2020-11: 55 p. m.
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Éditorial.

Au milieu d'une pandémie qui n'a pas de fin immédiate et menace la contagion du Covid-19, une économie étouffée par une paralysie qui a dû être appliquée pendant cinq mois, et un drame social évident causé par la perte d'emplois et les difficultés pour l'État à couvrir les besoins de millions de Colombiens, aujourd'hui aura lieu la grève nationale déclenchée par certaines centrales ouvrières.

Selon le président de la CUT, la grève nationale avance pour la vie, la démocratie, la paix et la négociation de la déclaration d'urgence composée de six points sur la santé, le revenu de base, l'épargne des micro, petites et moyennes entreprises, l'emploi perdues au milieu de la pandémie, de la protection des femmes et de la diversité sociale. En outre, et comme on pouvait s'y attendre dans le cas de Fecode, la non-fréquentation est obligatoire dans les écoles avec des enfants du primaire et du milieu préscolaire et la non-vente d'entreprises publiques.

Bien sûr, il manque beaucoup d'autres choses, y compris les accusations habituelles de génocide contre les agents de l'État ou la persécution de la protestation sociale, malgré le fait qu'en Colombie il y a une marche tous les jours. Et, bien sûr, cette mobilisation coïncidera avec le troisième jour du minga à Bogotá, auquel s'ajouteront les revendications des chefs du Conseil régional indigène du Cauca.

C'est le menu qui attend le pays au cours des prochaines heures, des mobilisations promues par les syndicats d'employés officiels, soutenues par des groupes d'opposition politique qui voient dans ces marches l'opportunité d'agiter leurs drapeaux de parti et leur direction qui profite de l'intérêt des les moyens de communication.
Sans doute, et donc les promoteurs de ces mobilisations n'en veulent pas, ce sera aussi un signe du respect que les institutions, à commencer par le Gouvernement national qu'elles veulent renverser, ont pour la contestation sociale comme expression de non-conformité et de démocratie.

Il faut espérer que les incidents violents qui sont toujours encouragés par ceux qui tentent de profiter de ces expressions populaires pour semer le chaos ne se produiront pas. Si le vandalisme et le terrorisme apparaissent, ils causeront surtout des dommages à ces échantillons de non-conformité et à la démocratie qu’ils cherchent à incarner.

Nous devons également prier pour que les manifestations de masse ne deviennent pas des gestes d'indiscipline sociale et des propagateurs de la contagion qui menace les Colombiens et grandit avec ces actes. Et parce qu'il y a la synderèse nécessaire pour comprendre et répondre aux risques qui en découlent contre la santé de millions d'êtres humains, à commencer par les manifestants et leurs familles.

De l'autre côté, les Colombiens qui veulent travailler pour récupérer ce que l'urgence qu'a connue notre nation en 2020 leur a enlevé seront dans l'attente. Ils attendent ceux qui, des syndicats et des partis, promeuvent et agitent la protestation avec des événements tels que la grève d'aujourd'hui. , assumez votre devoir de contribuer à une cause: celle d'ouvrir des espaces de dialogue civilisé et non populiste dans lequel se trouvent les solutions et les solutions demandées et nécessaires par le peuple colombien.