Des entités défendent l’anti-candidature de la juriste Soraia Mendes au STF

São Paulo – Un groupe de 130 entités, organisations et mouvements a remis une lettre aux sénateurs, ce lundi (2), en soutien à l’« anti-candidature » de la juriste Soraia Mendes au poste de ministre de la Cour suprême fédérale (STF) .

L’action fait partie d’une déclaration contre la nomination du procureur général de l’Union, André Mendonça, au poste de la Cour suprême. L’intention est de démontrer qu’il existe un grand mécontentement et une grande inquiétude au sein de la société civile quant à la possibilité que Mendonça prenne en charge le poste vacant de Marco Aurélio Mello au STF.

Le nom de Soraia Mendes a été lancé le 20 pour être la première femme noire à exercer les fonctions de ministre STF. La juriste est respectée pour son cursus : Docteur en Droit de l’Université de Brasilia (UnB) et Master en Sciences Politiques de l’UFRGS. Aujourd’hui, Soraia travaille comme chercheur en sciences criminelles.

« Elle est ‘anti-candidat’ car on sait que la nomination au poste de ministre STF est l’apanage du président de la République et jamais Jair Bolsonaro ne nommerait un juriste noir, professeur et attaché à la Constitution fédérale. Mais il est important que la société brésilienne sache que ce n’est pas faute d’une option cohérente, correcte et digne qu’il omet d’indiquer, mais d’une option dans la défense des valeurs anti-républicaines », déclarent les organisations.

L’action est menée par les entités juridiques Association brésilienne des juristes pour la démocratie (ABJD), Association des juges pour la démocratie (AJD), Association des avocats et des avocats pour la démocratie, la justice et la citoyenneté (ADJC), Collectif par un ministère public en transformation ( Collectif Transforma MP), entre autres mouvements.

L’avocat général, cependant, doit encore être approuvé par le Sénat. Mais, selon les collectifs juridiques, le nom indiqué par Bolsonaro ne remplit pas les conditions requises pour exercer la fonction de ministre du Suprême. « La nomination de Mendonça au STF représente un recul dans les piliers de la justice et de la démocratie brésiliennes, puisque le procureur général de l’Union a un alignement idéologique explicite avec le gouvernement de Jair Bolsonaro, qui a promu le démantèlement social et négligé la gravité et les conséquences de la pandémie de covid-19 dans le pays », ajoutent-ils.