Des familles sans terre sont prises en otage à Bahia. Le MST souligne l’implication de pocketnarists

São Paulo – Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) a dénoncé ce dimanche (31) une attaque contre des familles paysannes dans la colonie Fabio Henrique, dans la municipalité de Prado, Bahia. Selon le MST, les sans-terre ont été pris en otage par un groupe de plus de 20 hommes cagoulés et lourdement armés. Selon des témoins, ils sont arrivés sur les lieux en tirant en direction des ouvriers qui s’étaient rassemblés dans l’assemblée hier matin.

Deux bus utilisés par les agriculteurs ont été incendiés. Des criminels ont également saccagé des maisons et des coups de feu ont touché trois voitures garées sur la place agrovila. Selon le mouvement, les fusils pointés sur la tête des travailleurs, les criminels ont exigé que les dirigeants régionaux du MST soient localisés.

« Lors de l’attaque, plusieurs travailleurs ont été persécutés et ont dû entrer au milieu de la plantation d’eucalyptus, qui entoure la colonie », a décrit l’organisation sur ses réseaux sociaux. Malgré l’action, personne n’a été blessé, mais les familles sont terrorisées. C’est la première fois que la colonie est la cible d’une attaque, selon le mouvement, qui a décrit dans le rapport que le sentiment des agriculteurs est toujours « très effrayé ».

Au cours de l’action des criminels, des coups de feu ont touché trois voitures garées sur la place agrovila

Participation des Pocketnalistes

Dans un communiqué, la direction nationale du MST a attribué l’attaque « à une action coordonnée, avec le soutien de groupes locaux et nationaux ». Selon la direction, ces groupes « financent et recrutent des miliciens, dans le but précis d’attaquer le Mouvement des paysans sans terre ». Le mouvement affirme que les travailleurs ruraux ont réussi à identifier certains des criminels comme des personnes liées à des groupes de soutien au président de la République. Lors de la campagne électorale de 2018, Bolsonaro a également prêché « recevoir les envahisseurs terrestres par balle ».

Toujours selon les agriculteurs, ces personnes fréquenteraient également Casarão Brasil, un espace d’articulation dans la communauté Pocket Narist situé dans la municipalité de Teixeira de Freitas, à environ 80 kilomètres du Prado. Sur Facebook, le groupe se décrit comme une « institution civile et populaire, sans finalité économique, qui s’engage à lutter, de manière concrète, pour la liberté et les valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles ». Récemment, le 16 octobre, la page a partagé une vidéo dans laquelle Bolsonaro qualifie le titre de propriété rurale de « lettre d’affranchissement », faisant allusion au document utilisé pendant l’esclavage pour libérer les esclaves.

Avec le soi-disant « gouvernement Bolsonaro libérant le peuple des mains du MST », la publication Casarão Brasil remercie le président qui prétend avoir remis 800 titres de réforme agraire à la colonie de Rosinha do Prado. Le site est à la frontière de la colonie Fabio Henrique, cible de l’attaque.

Sur Facebook, le groupe se décrit comme une « institution civile et populaire, sans finalité économique, qui s’engage à lutter, de manière concrète, pour la liberté et les valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles »

Enquêtes

Un rapport de police (BO) a été enregistré par les familles de la colonie ce dimanche. Ils restent sur le site sous l’escorte de la Police militaire. Pour le MST, il est également étrange que l’attaque ait eu lieu à proximité de la première du film marighella. L’œuvre sera exposée ce samedi (6), au campement Jacy Rocha, également proche de Fabio Henrique.

L’événement sera un acte politique et comportera également la participation du réalisateur du long métrage Wagner Moura. Les acteurs Bruno Gagliasso et Henrique Vieira, qui jouent dans le film, participent également à l’acte.

Le MST a déclaré être en contact avec le Secrétariat à la sécurité publique de Bahia. Le rapport a sollicité l’agence, s’enquérant de l’ouverture d’une enquête. Le dossier a redirigé les questions vers l’assistance de la police civile, qui n’a pas répondu au signalement.

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