Les organisations féministes d’Amérique latine se mobilisent ce jeudi pour défendre les acquis en matière de femmes, ainsi que la défense de l’avortement légal, ce dernier étant l’un des drapeaux de l’organisation.
La mobilisation s’inscrit également dans le cadre de la Journée mondiale d’action pour l’accès à l’avortement légal.
Selon une dépêche de Prensa Latina, le 28 septembre est également connu comme Journée pour la décriminalisation et la légalisation de l’avortement et l’initiative est née en Argentine en 1990 dans le cadre de la Ve Rencontre féministe latino-américaine et caribéenne, lorsque la légalisation de l’avortement a été préconisée. l’avortement en raison du nombre de décès provoqués chaque année par sa pratique clandestine, notamment dans les pays les plus pauvres.
À cet égard, des milliers de femmes argentines se sont mobilisées ce jeudi après-midi depuis la Place de Mai devant le Congrès pour défendre « l’avortement sûr et gratuit », sous le cri « la liberté est à nous ».
La mobilisation a également servi à exprimer leur rejet des ajustements que le Fonds monétaire international (FMI) entend imposer au pays.
Selon l’agence Télam, outre la mobilisation dans la ville de Buenos Aires, une marche des femmes et des diversités a lieu à Rosario, la ville de Santa Fe ; San Miguel de Tucumán, San Salvador de Jujuy, Viedma, Cipolletti, San Carlos de Bariloche, General Roca, Formosa, Lago Puelo, Ushuaia, Tolhuin et Río Grande.
En outre, à La Plata, Mar del Plata, Marcos Paz, Puerto Madryn, Santiago del Estero, Mendoza, San Luis, Bahía Blanca, Sierra de la Ventana, Oberá, La Rioja, Santa Rosa et la capitale Salta.
Lors de la mobilisation, ils ont également chanté des chansons contre le candidat d’extrême droite à la présidentielle, Javier Milei, qui a manifesté à plusieurs reprises contre l’avortement.
Au Mexique, Amnesty International se joint
Des centaines de femmes se sont mobilisées au Mexique pour défendre l’avortement légal et sécurisé, au cours d’un mois historique, après la décriminalisation par la Cour suprême de justice.
Le 6 septembre, les ministres de la Cour ont approuvé à l’unanimité un amparo annulant l’article du Code pénal fédéral qui criminalisait l’avortement dans ce pays nord-américain.
Avec cette décision, les institutions fédérales de santé publique, telles que l’Institut mexicain de sécurité sociale (IMSS), l’Institut de sécurité et de services sociaux des travailleurs de l’État (ISSSTE) et Pemex, sont obligées d’offrir le service gratuitement.
Dans ce pays, outre la mobilisation des femmes, des membres de l’organisation Amnesty International se sont associés dans le but de sensibiliser au droit des femmes et des personnes enceintes à décider de l’avortement.
Selon les médias locaux, de la Glorieta de las Mujeres que Luchan, ils ont organisé un spectacle pour protester contre le fait que malgré la dépénalisation de l’avortement au niveau fédéral, la stigmatisation continue à l’encontre des personnes qui choisissent d’interrompre leur grossesse.
En Colombie, « nous défendons dans la rue ce que nous avons obtenu devant les tribunaux »
Ce jeudi, le collectif Just Cause for Abortion, aux côtés de l’organisation Somos, a appelé à la mobilisation pour défendre l’avortement sécurisé en Colombie.
Selon RCN, dans diverses villes de Colombie, comme Bucaramanga, Cali, Pereira, Villavicencio, Cúcuta, Neiva, Tumaco, Quimbaya, Tolima, Manizales, entre autres, diverses activités artistiques liées à cette cause seront réalisées.
Pendant ce temps, à Bogotá, les marches partiront de la Plaza de Bolívar jusqu’à la Plaza de la Hoja.
En février 2022, la Chambre de la Cour constitutionnelle de Colombie a dépénalisé l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la 24e semaine de gestation, une décision promue par le mouvement Just Cause.
Avec cette décision – rapporte France24 – il sera possible d’avorter jusqu’à six mois de grossesse sans que la femme ne soit sanctionnée pénalement. Cependant, le tribunal a déclaré que la pratique ne serait pas éliminée du Code pénal et qu’elle serait poursuivie si elle était appliquée. après cette période et en dehors des trois causes existantes jusqu’à présent.