C’est le cas de l’Argentine, qui, à la limite de l’hyperinflation, se débat en démocratie entre des candidats qui proposent des solutions brillantes ou la poursuite de la débâcle. Et c’est aussi celle du Venezuela dont la dictature qui, après la destruction du marché, refuse de consolider la solution politique que lui a apporté l’ensemble hémisphérique et occidental.
Bien que la contraction argentine de cette année (-2,5%) semble pire que la croissance projetée au Venezuela (4%), cette dernière cache un cataclysme économique : la perte de 75% du produit entre 2014 et 2021.
Par conséquent, la persistance de la dictature de Maduro à saper une solution pacifique et démocratique réitère sa condition criminelle. En effet, après que l’opposition soit finalement parvenue à s’unir autour de la Plateforme Démocratique Unitaire et ait élu, lors de primaires négociées, un candidat pour affronter Maduro aux élections de l’année prochaine (María Corina Machado a triomphé avec 93 % des voix), la dictature a a insisté pour la disqualifier.
Affirmant que ces élections primaires n’ont pas été réalisées conformément à la loi, après que le gouvernement ait supprimé tout soutien logistique et que le Bureau du Contrôleur général ait réitéré la disqualification de Machado pour 15 ans (comme cela s’est produit avec d’autres dirigeants comme Juan Guaidó et Henrique Capriles). Le gouvernement Maduro jette par la fenêtre les négociations menées depuis quatre ans entre l’opposition et le gouvernement pour parvenir à une solution pacifique et politique au régime dictatorial.
L’OEA, les 12 pays du Groupe de Lima (qui ont initialement refusé de reconnaître une Assemblée nationale constituante visant à supplanter celle légitimement élue au Venezuela), un groupe de contact de l’Union européenne (qui a promu une issue au piège de Maduro) et enfin la Norvège, dont la médiation, après avoir contribué à l’établissement des Accords d’Oslo entre Israël et l’OLP palestinienne, a obtenu – sous réserve et au cours de plusieurs séances tenues dans plusieurs pays – l’accord électoral aujourd’hui contesté.
Cela inclut les États-Unis, qui ont ordonné l’assouplissement temporaire (six mois) des sanctions unilatérales contre le Venezuela, débloquant les exportations de pétrole et de gaz vers la grande puissance et les transactions correspondantes en attendant que des élections effectives aient lieu dans ce pays au second semestre. de 2024.
À l’instar de la Corée du Nord, le Venezuela a obtenu des avantages de l’Occident pour ensuite ignorer, sous la protection de ses relations stratégiques avec la Chine, la Russie et l’Iran, ses obligations contractuelles. Le Pérou, l’OEA et l’Union européenne doivent contribuer à mettre fin à cet arbitraire.