Diosdado Cabello a rejeté l’exhortation de Trudeau et le traite de « gafo »

Le premier vice-président du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), Diosdado Cabello, a rejeté ce mercredi « l’exhortation au dialogue avec l’opposition » faite par le gouvernement canadien Justin Trudeau à travers un communiqué.

Lors de son émission Con el Mazo Dando, Cabello a condamné cette action du premier ministre canadien qu’il a qualifié de gafo et l’a exhorté à s’occuper des problèmes de son pays.

« Et si on n’en a pas envie, qu’est-ce que tu vas faire, Trudeau ? Tout de suite, qu’est-ce que tu vas nous faire ? » C’est qu’il faut être très gafo, très gafo pour faire ces déclarations », a-t-il fustigé et ironiquement qu’après cet appel du premier ministre du pays du nord « le président Maduro a failli fuir d’où qu’il soit pour reprendre les pourparlers ».

«Il exhorte et aussi immédiatement, comment se fait-il qu’ils aient quelque chose à voir avec cela, et ils vont derrière l’UE et les États-Unis, là-bas dans la file d’attente. Il exhorte qui ? » interrogea-t-il.

« Crieur » de l’opposition

Cabello a également évoqué la participation du président Nicolás Maduro à la 27e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) et a souligné que cette participation avait été un succès.

Il a déploré la « chilladera » exprimée par des secteurs de l’opposition vénézuélienne à qui il a rappelé que le président national était invité parce qu’il est le chef de l’État vénézuélien.

« Le président est allé là-bas, il était le porte-parole représentatif en tant que chef de l’État, président de la République bolivarienne du Venezuela devant l’assentiment des pays du monde, pour élever notre voix, pour porter notre voix là-bas, qui est la voix du commandant Chávez et du peuple vénézuélien », a-t-il souligné.

Concernant les conversations et réunions que le président Maduro a tenues lors de sa participation à ce sommet, il a assuré qu’elles ont généré une « souris morale » au sein de l’opposition tout en dénonçant la campagne que certains médias mènent pour occulter l’importance de cette apparition.

« C’est la réalité tangible, palpable, visible, comme ils le veulent, le reste reste dans la pègre imaginaire de Narnia, là eux et leurs histoires que certains veulent encore croire, bien sûr, ils paient la majorité, ils paient la palangre afin d’exposer l’ardeur qui leur a donné parce que le président Nicolás Maduro était là au sommet », a-t-il déclaré.

« Nous sommes prêts »

Concernant la situation vénézuélienne, il a fait référence à la « candidite » qui, selon lui, s’est déchaînée dans les secteurs de l’opposition vénézuélienne et a réaffirmé qu' »il n’y aura pas de primaires ».

« Il n’y aura pas de primaires, je les répète encore, il y a trois noms pour le consensus, trois, trois rien de plus, les autres ne se présentent pas, ils ne sont pas montés en lot, ils ne sont pas de la haute société et ce consensus sera fixé par la 4G ou ce qui reste de la 4G », a-t-il déclaré.

Il a souligné que le PSUV et les partis alliés sont prêts à faire face à tout scénario électoral qui se présenterait et a appelé l’opposition à ne pas tarder à élire son représentant pour les prochaines élections.

« Ne tardez pas trop, ce ne sera pas que le CNE avance ces élections. Nous sommes prêts, prêts, prêts. Déjà cette semaine, nous faisons certaines choses dans le PSUV que nous faisons pour que les équipes politiques paroissiales, municipales et étatiques soient prêtes », a-t-il assuré.