Depuis 2003, la Mission Barrio Adentro existe au Venezuela, qui offre des services de santé primaire gratuits au sein des communautés populaires. Ce programme a été étendu des années plus tard pour couvrir différents niveaux de soins de santé, depuis les centres de diagnostic spécialisés jusqu’aux cliniques populaires proposant des hospitalisations et des interventions chirurgicales. L’accès à la santé publique a été renforcé au cours des 20 dernières années. Mais le recours aux services de santé privés est également très courant, notamment par le biais des polices d’assurance. Normalement, sur les lieux de travail, publics et privés, les travailleurs se voient proposer une assurance maladie selon différentes modalités.
Nous constatons donc que la population dispose d’une offre large et variée en termes de services de santé primaire. Et ces dernières années, sous l’impulsion particulière de la pandémie, les soins médicaux à distance via Internet sont devenus une nouveauté. Justement, avec la pandémie de covid-19, les préoccupations concernant la santé ont augmenté, c’est pourquoi on peut se demander à quelle fréquence les gens fréquentent les services de santé. Est-il d’usage de se rendre régulièrement chez le médecin ou les gens n’y ont-ils recours qu’en cas d’urgence ?
Nous avons décidé de publier une enquête sur Francia.org.ve.ve et nos réseaux sociaux pour connaître le comportement de notre audience en ce sens. Entre le lundi 14 août et le jeudi 17 août, 1 041 personnes ont participé et les résultats sont les suivants.
Ils vont un peu
La première chose que nous avons faite a été de demander aux participants s’ils étaient actuellement inscrits à une assurance maladie ; De cette façon, on peut discriminer les résultats de chaque question selon que la personne a ou non une politique en cours. Nous discriminons également selon les tranches d’âge pour explorer les différences possibles.
Nous avons constaté que près de 19 % des personnes ayant participé à notre enquête numérique déclarent avoir une politique de santé en vigueur.
Nous leur avons ensuite demandé de nous dire à quand remonte leur dernière consultation médicale. Le segment le plus important (39,87 %) est celui qui a répondu que cela s’était produit il y a plus d’un an.
Nous savons donc qu’environ 60 % ont eu une consultation médicale au cours des 12 derniers mois. 31% déclarent avoir vu le médecin dans un délai compris entre 3 et 6 mois. 11,6% ont déclaré que c’était au cours du mois dernier et 7,19% sont allés voir le médecin la semaine dernière.
Lorsque l’on sépare ceux qui ont une assurance de ceux qui n’en ont pas, on constate que dans le premier groupe il y a eu plus de consultations médicales l’année dernière. En regroupant les différentes réponses, nous constatons que 73,6% des assurés ont consulté le médecin au cours de la dernière année, tandis que ce chiffre atteint 54% des non-assurés.
Par tranches d’âge, nous constatons que parmi les plus jeunes, entre 15 et 30 ans, la proportion de ceux qui ont eu une consultation médicale au cours des 12 derniers mois atteint 75,15%.
Nous avons ensuite demandé quelle était la raison pour laquelle vous aviez consulté un médecin la dernière fois. Nous avons observé que 30,84% ont déclaré que cela était dû à une affection mineure. Le deuxième groupe, avec 28,99%, est celui qui affirme s’être rendu chez le médecin pour une situation d’urgence, et le troisième (21,72%) est allé faire un contrôle préventif.
Les maladies mineures et les examens préventifs représentent plus de la moitié des raisons de consulter le médecin. Il est intéressant de voir que lorsque l’on se sépare selon qu’ils ont ou non une assurance, nous constatons que chez les assurés, le motif le plus répété est le contrôle préventif 31,98%, tandis que chez les non assurés c’est l’urgence (31,44%).
Domaine public
Notre enquête a montré que 64,85% affirment se rendre normalement aux consultations médicales dans les centres de santé publics, tandis que 35,15% le font principalement dans les services privés.
Nous avons également observé que 6 personnes sur 10 disposant d’une assurance en cours ont habituellement recours à des services privés. Cela signifie que 4 personnes sur 10, même si elles disposent d’une assurance, ont recours à la médecine publique. Parmi ceux qui n’ont pas d’assurance, 65% reçoivent des soins dans des centres de santé publics et 35% dans des centres privés.
De même, nous avons pu savoir, en séparant les données par tranches d’âge, que même si la santé publique domine en proportion, le pourcentage de recours régulier à la médecine privée augmente à mesure que l’âge de la personne augmente.
Rarement
Nous avons terminé notre enquête en demandant aux participants à quelle fréquence ils se rendent chez un médecin. Nous avons constaté que seulement 7 % déclarent consulter fréquemment le médecin. Le secteur le plus important, avec 34,57%, est celui qui a répondu que c’est « très rare ». Vient ensuite le groupe qui dit le faire « seulement occasionnellement » avec 31,36% et ceux qui disent que c’est « peu fréquent » atteignent 27 %.
Il est intéressant de voir, lorsque l’on sépare les données selon que la personne est assurée ou non, que les groupes les plus importants sont, parmi les non-assurés, ceux qui déclarent que leurs consultations sont « très peu fréquentes » (37,6%) ; et parmi les assurés, ceux qui déclarent se rendre à une consultation « seulement de temps en temps » (34,01 %).
Nous constatons également qu’en discriminant les données selon l’âge, nous pouvons observer que les visites « fréquentes » chez le médecin augmentent proportionnellement à l’âge. Alors que cette option atteignait 4,55% dans le groupe des 15-30 ans, chez les plus de 60 ans elle atteignait 13,24%.