Duque, sur le rapport de la CIDH

07 juillet 2021 – 11:47

2021-07-07

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Salle de presse d’El País

Le président de la République, Iván Duque, a répondu catégoriquement au rapport remis ce mercredi par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, CIDH, sur les actions de l’État et de la force publique dans les manifestations menées dans le cadre de la frapper.

Le président a souligné qu’« ici, nous devons être clairs. Personne ne peut recommander à un pays d’être tolérant envers les actes de criminalité. Nous avons été un pays respectueux des manifestations pacifiques. Mais les actes de vandalisme, de terrorisme et de blocus sont traités avec le constitution et la loi. Nous avons vu des enfants mourir dans des ambulances, nous avons vu des gens perdre leur emploi à cause de ces blocages et ce sont des choses qui sont clairement condamnées dans notre code pénal.

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Concernant la recommandation de la Commission que la police ne fasse pas partie du ministère de la Défense et n’ait donc pas de formation militaire, Duque a précisé que : « Ce n’est pas une question de caprice. Puisque le deuxième gouvernement d’Alberto Lleras Camargo (1958-1962) a a maintenu cette structure. Pendant les années où (la police) était au ministère du gouvernement, elle s’est politisée et cela a entraîné plus de violence. « 

Il a également expliqué que la Constitution politique de la Colombie définit, à l’article 218, la nature civile de l’institution. « Il est au ministère de la Défense pour être en harmonie avec les autres forces armées. Pour la meilleure articulation institutionnelle. Nous continuerons à reconnaître le droit de manifester pacifiquement et nous aurons une tolérance zéro pour tout abus pouvant être commis par tout membre de la force publique. »

Quelles étaient les recommandations de la CIDH ?

La Commission interaméricaine des droits de l’homme, Cidh, a rendu mercredi les recommandations de sa visite en Colombie en juin dernier, au cours de laquelle elle a vérifié les situations de violence survenues depuis le 28 avril, date du début de la grève nationale.

Ces recommandations incluent la séparation de la Police nationale et de l’Esmad du ministère de la Défense, afin que cette institution se forme avec une approche citoyenne et des droits de l’homme, et non dans une perspective militaire.

La Commission a également exprimé son inquiétude quant à la variété des chiffres fournis par les entités étatiques sur les violations des droits humains, car elle considère qu’ils peuvent générer de la méfiance, il doit donc y avoir un dossier unique et officiel.

La CIDH a indiqué qu’elle a pu vérifier que la réponse de l’État aux mobilisations était caractérisée par un usage excessif et disproportionné de la force, qui a même dans certains cas eu des conséquences mortelles, pour lesquelles elle a demandé que des mécanismes urgents soient mis en place pour éviter davantage de morts, parmi eux que les armes à feu ne devraient pas être utilisées au milieu des manifestations.

Une autre recommandation donnée est de créer une Commission qui fasse un suivi spécial des Droits de l’Homme, qui puisse contribuer à la consolidation de la paix dans les différents secteurs de la société et qu’une loi statutaire soit créée qui réglemente l’exercice de la protestation.