« Elite » arrive sur Netflix, dans sa septième saison, avec ce qui pourrait être considéré comme la grande crise existentielle de la série. C’est, de toutes les éditions, la plus récurrente, la plus triviale et la plus ennuyeuse. « Le pire, allez », comme diraient les Espagnols quand quelque chose ne leur plaît pas.
Bourré de personnages manichéens qui confinent aux excès en tout genre (drogue, sexe, dépendance, drame), le projet n’est pas susceptible d’être dépassé et, comme beaucoup de problèmes exposés, il devient insupportable.
À tel point que ses huit épisodes sont, en somme, une copie conforme de soi-même. Saturé de rebondissements, qui mènent toujours au même endroit, il cherche une fois de plus l’émerveillement du développement d’une enquête criminelle et d’un meurtre. Sans nouveauté, le format finit par être réduit à un cliché.
Et dans ce copier-coller, nous voyons à nouveau comment des jeunes disparates tombent amoureux de tout ce qui leur est contraire, faisant de l’amour un impossible qui ne génère que problèmes et anxiété.
Pour connecter anciens et nouveaux fans, Omar est ramené (il est apparu dans les premières saisons). Si son histoire était déjà une des plus banales et sa prestation une des plus plates, ce retour fait de lui un roc. Sans doute un prétexte occasionnel pour faire durer le conflit.
Dans son comportement, le plus grand des jeunes, montre seulement que même avec tout ce qui lui est arrivé dans la vie, il n’est pas émotionnellement stable. Au contraire, incontrôlable, le personnage est une ombre qui se projette au fil de la saison pour aigrir le spectateur par ses dualités. Plongé dans un conflit sentimental ridicule et sans fondement, vous banaliserez également la dépression.
Mais Omar n’est pas le seul à entraîner « Elite ». Sara continue de souffrir des mauvais traitements infligés par Raúl et c’est également la même chose. Pendant six épisodes il n’y aura pas de transformation et le public éprouvera le problème avec malaise. La même chose se produira avec Nico et Sonia, qui un jour s’aiment et un autre non, ou Isadora et Didac qui passeront la saison à essayer de mettre l’amour au-dessus de leur famille. Des cas comme celui-ci abondent dans les six éditions précédentes.
Malgré tout cela, l’introduction de Chloé et Eric, deux personnages aux histoires nuancées, apportera du divertissement. Il en sera de même pour Carmen, la mère de Chloé, qui passera la série à trébucher pour finir par lui voler la vedette.
Malgré cela, « Elite » réitère sa première place lors de son week-end d’ouverture. Il faudra voir s’il le maintient ou se dégonfle au fil des jours.