En une semaine, 12 sans-abri sont morts à cause du froid intense à São Paulo

São Paulo – En une semaine, 12 sans-abri sont morts de froid dans la ville de São Paulo, selon le Mouvement national des sans-abri (MEPRSP). Les décès sont survenus dans différents endroits de la ville. Cinq se trouvaient dans la cathédrale, une dans la Baixada do Glicério (région centrale), une autre près du terminal de Tiradentes (zone nord), et il y avait une victime à Pátio do Colégio, également au centre. Le mouvement de la population des sans-abri confirme deux décès à Barra Funda, côté ouest, et deux autres à Mooca, côté est.

Et la prévision est que la vague de froid se poursuivra pour les prochains jours. En plus de la basse température, le brouillard et la bruine contribuent également à réduire la sensation thermique de ceux qui n’ont pas de toit, mouillant manteaux, couvertures et cartons usagés. Pour alléger les souffrances, le président du MEPRSP, Robson Mendonça, renforce l’importance des actions de solidarité, comme il le raconte dans une interview à la journaliste Larissa Bohrer, de Radio actuelle du Brésil.

« Du dimanche au dimanche nous servons 600 à 700 repas et le soir nous leur apportons du café et des couvertures. On les remplace toute la nuit car les housses sont mouillées et il n’y a aucun moyen pour elles de se couvrir avec elles mouillées », explique-t-il.

manque d’action

Selon le coordinateur municipal du Mouvement national de la population de la rue (MNPR), Anderson Lopes Miranda, « être dans la rue est déjà difficile et, en ce moment froid, c’est encore pire ». Dans le rapport, il exige plus d’actions de la ville de São Paulo, sous le commandement de Ricardo Nunes (MDB).

« L’importance de ce combat est de le faire accepter par la ville pour que (les SDF) ne meurent pas de froid. Les mairies doivent s’en occuper. Ça ne sert à rien de faire une opération de front froid si je n’ouvre pas le matériel, si je ne l’accueille pas, je ne peux pas me le permettre. Autant d’espaces qui pourraient accueillir et la ville ne fait pas de partenariats », conteste Miranda.

Les entités critiquent le principal investissement de la municipalité dans les refuges et les centres d’accueil temporaires, les soi-disant CTA. Historiquement, ceux qui travaillent en étroite collaboration avec cette population défendent l’expansion des programmes de location sociale et de logements sociaux, des initiatives considérées comme plus proches de la demande des personnes sans domicile qui ont souvent des vulnérabilités qui se chevauchent.

le nombre de sans-abri ne fait qu’augmenter

Selon Mendonça, l’Opération Basses Températures laisse à désirer précisément parce qu’elle envoie les gens dans des refuges qui, souligne-t-il, « sont insalubres ». A la presse, l’administration Nunes allègue qu’elle ne peut attester des décès causés par le froid et qu’elle prend des mesures pour les prévenir. La mairie souligne que le centre sportif de Pelezão dispose de 140 places pour répondre à la demande due au froid.

LES Radio actuelle du Brésil, Wagner, qui vit dans les rues de l’Avenida Paulista depuis plus de cinq ans, dit qu’en plus du froid plus intense, le nombre de sans-abri augmente. « La nuit a été très froide, l’hiver est mauvais pour tout le monde. Et de nombreuses personnes sont devenues sans abri pendant la pandémie, sont devenues au chômage, n’avaient pas d’argent pour payer le loyer et sont descendues dans la rue. Ça tourne et ça bouge, les gens semblent avoir besoin de couvertures et de vêtements », décrit-il.

Au vu de la situation, Robson Mendonça renforce les demandes de dons de manteaux d’hiver, chaussettes, casquettes, chemisiers, pantalons et manteaux, principalement pour hommes, pour la majorité des hommes qui composent la population des sans-abri.

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Rédaction : Clara Assunção