Exposition à São Paulo montre l’inédit Pierre Verger – Jornal da USP

Le commissaire prévient qu’en entrant dans l’exposition, le public sera surpris face à cette relation. « Le parcours à travers les photographies amène des images qui ne sont pas très familières même pour le public spécialisé. L’autre surprise est offerte par les documents, qui est une manière de re-signifier certaines de ces images iconiques, de pouvoir les relier à plusieurs magazines à grand tirage.

« Cette exposition est sans aucun doute l’événement qui a le plus « plongé » dans la collection. Avec la recherche, nous avons découvert des documents qui ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre la vie et l’œuvre de Pierre Verger.

Le commissaire Alex Baradel est responsable de la collection photographique de la Fondation Pierre Verger, diplômé en Histoire de l’Art et du Cinéma à l’Université de Paris 8, en France. « Depuis 20 ans, presque tous les jours, je recherche les photos de Verger. Je pense que je connais bien la collection, mais à chaque projet, à chaque exposition, je me rends compte que je ne la connais pas », reconnaît-il.

Alex Baradel – Photo : Archives personnelles

Vivre l’infini de la collection est l’œuvre de Baradel, un Français comme Verger. « Je trouve toujours de nouvelles images que j’avais vues sans voir. C’est une découverte constante. C’est exactement ce sentiment qui, selon le conservateur, montre Pierre Verger : Chemins et souvenirs éveillé. « Cette exposition est sans aucun doute l’événement qui a le plus « plongé » dans la collection. Avec la recherche, nous avons découvert des documents qui ouvrent de nouvelles perspectives dans la compréhension de la vie et de l’œuvre de Pierre Verger. Il y a plus de 300 articles présentant des aspects importants, synthétisés en sept voyages/modules qui rassemblent les principaux sujets de son travail, tant au niveau de la photographie que de l’écriture.

Les modules suivent chronologiquement les voyages du photographe à travers le monde : Polynésie, Asie (Chine et Japon), Afrique de l’Ouest, Amérique andine (Pérou et Bolivie), Brésil (Nord-Est), Dieux d’Afrique et Fluxo e Refluxo. « Ces deux derniers noyaux ont été guidés par deux livres emblématiques du photographe, Dieux d’Afrique, 1954, et écoulement et reflux, à partir de 1968 », souligne Priscyla Gomes, notant que écoulement et reflux vient d’être réédité par Companhia das Letras (lire le texte ci-dessous). « Chaque noyau dispose d’un large éventail de matériaux inédits, tels que des extensions de période, de la correspondance qui n’a jamais été traduite et des cahiers transcrits exclusivement pour l’exposition, en plus du documentaire Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil, avec scénario et réalisation Pierre Verger. Le film, avec des projections rares au Brésil, présente un voyage à travers les rituels du candomblé bahianais et africain, avec Balbino, père du saint de Bahia et ami personnel de Verger.

« Le photographe se pose en homme de son temps et, à d’autres moments, en homme en avance sur son temps. L’exposition nous donne une base de réflexion sur la figure de Pierre Verger à la lumière des études contemporaines.

Verger : Chemins et souvenirs raconte l’histoire de Pierre Edouard Léopold Verger, né à Paris le 2 novembre 1902. A 30 ans, il découvre le métier de la photographie et décide de voyager à la recherche de nouveaux angles sur la vie et le monde. Avec un Rolleiflex, il a traqué paysages et visages pendant des décennies. J’ai voyagé à vélo à travers l’Espagne. Il a traversé le Sahara à dos de chameau. Il a parcouru les cinq continents en bateau, en bateau, à pied, en train, en bus. A partir de 1936, il essaie de comprendre la vie quotidienne des différents pays jusqu’à ce qu’il se laisse prendre par les cultures yoruba d’Afrique et du Nouveau Monde. Un enchantement qui fait de lui un chercheur. Verger a observé les peuples du golfe du Bénin et leurs descendants afro-brésiliens. Il a fini par s’immerger dans l’univers du Candomblé. «Après avoir vu tant de pays, en 1946, il a trouvé son calme dans un endroit appelé Boa Terra», décrit la professeure Angela Lühning, de l’Université fédérale de Bahia (UFBA), coordinatrice de l’Espace culturel de la Fondation Pierre Verger. C’était le nom de l’actuelle capitale de Bahia, Salvador. « J’avais l’habitude de dire que dans cette terre, j’ai aussi trouvé les souvenirs de l’Afrique. Verger a été initié au culte d’Ifa. En 1953, il reçut le nom de Fatumbi qui signifie ‘né de nouveau grâce à Ifá’. Il est devenu connu sous le nom de Pierre Fatumbi Verger.