Gilmar suspend l’autorisation pour Carla Zambelli de porter une arme

São Paulo – Le ministre de la Cour suprême fédérale (STF) Gilmar Mendes a suspendu aujourd’hui (20) l’autorisation de port d’arme de la députée fédérale Carla Zambelli (PL-SP) et a donné 48 heures pour la remise volontaire de l’arme. Si la décision n’est pas respectée, il y aura une perquisition et une saisie du pistolet et des munitions.

Mendes a répondu à la demande du parquet général, dans le cadre d’une procédure qui analyse le comportement violent du député bolsonariste à la veille du second tour sans São Paulo. Dans l’après-midi du samedi 29 octobre, elle a sorti une arme à feu et a poursuivi un homme jusqu’à ce qu’elle l’accule dans un bar, dans une rue de Jardim Paulista, près de l’Avenida Paulista.

L’action de Carla Zambelli serait associée à des délits de possession illégale d’arme à feu et d’usage ostensif, en violation du décret de 2019 en la matière. Selon Gilmar Mendes, les informations recueillies jusqu’à présent indiquent des indices d’utilisation de l’arme « au-delà des limites d’autorisation de légitime défense ».

Utilisation d’armes au-delà de l’autodéfense

« Au vu des éléments recueillis jusqu’à présent, je constate que les pièces jointes au dossier, notamment le procès-verbal d’arrestation en flagrant délit, les vidéos de l’événement et le contenu des déclarations de la personne enquêtée, autorisent à déduire la présence de le fumus comissi delicticonsistant en l’utilisation d’une arme à feu au-delà des limites de l’autorisation de légitime défense, la prétendue défense d’honneur a déjà été écartée, ce qui, en plus d’être rejeté abstraitement par le Tribunal fédéral, est incompatible avec la dynamique de les faits enquêtés jusqu’à présent », a écrit Gilmar Mendes.

Le ministre a également mentionné que la mesure devrait être prise compte tenu « à la fois des circonstances de l’événement et des manifestations ultérieures promues par les enquêteurs dans les médias et les réseaux sociaux concernant la prétendue légitimité du comportement. Et, aussi, avec des attaques verbales contre les institutions démocratiques, incitant à des pratiques en décalage avec les prémisses de l’État de droit démocratique ».

Toujours dans le respect du PGR, Gilmar a donné 60 jours au ministère public pour tenter de parvenir à un accord sur des poursuites non pénales avec le député bolsonariste. C’est une entente étroite entre le ministère public et un suspect validé par la justice. Dans celui-ci, la personne présume qu’elle a commis le crime et s’engage à se conformer aux conditions établies par le député. L’entente est prévue par le droit pénal.

Dans un avis, le ministère public avait déclaré qu’il existe des exigences dans l’affaire qui permettent la conclusion de l’accord. En retour, l’affaire est classée. Si l’accord n’est pas respecté, le ministère public peut ensuite porter plainte.

La défense dit que Carla Zambelli est hors du pays

La défense de la députée Carla Zambelli a présenté un communiqué au STF sur la demande du PGR de suspendre la possession d’une arme. Comme il précède l’ordonnance du magistrat, le document ne mentionne pas la décision du ministre Gilmar Mendes, prise mardi.

Dans la demande, la défense fait valoir que Zambelli est hors du Brésil, en mission officielle de la Chambre. Par conséquent, il informe de «l’impossibilité de se conformer immédiatement à toute mesure conservatoire qui pourrait être accordée à cet égard».

Mais qu' »il sera mis à la disposition du bureau du procureur général de se conformer à ladite mesure, si elle est accordée, sur une base volontaire. Mais seulement après son retour sur le territoire brésilien ».

La défense de Zambelli déclare également que l’argument du PGR ne correspond pas à sa déclaration au parquet. Dans celui-ci, elle rapportait qu’elle aurait subi des menaces.

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