Grands thèmes

04 avril 2021 – 23h50


Pour:

José Felix Escobar

L’humanité après les catastrophes de la pandémie doit se consacrer à une analyse sérieuse et méticuleuse de trois enjeux majeurs: le changement climatique, les migrations et la régulation des réseaux sociaux. Un éditorial récent de ce journal a souligné l’importance du retour des États-Unis au cœur de l’Accord de Paris de 2015. Personne, à l’exception de l’ineffable et catastrophique Donald Trump, n’a compris que la première puissance mondiale était absente du forum dans lequel elle discute du sort de la planète.

Les orientations de progrès sont déjà observées dans les années à venir. La baisse de l’activité économique liée à la combustion des hydrocarbures est définitive. Le moteur électrique mobilisera la moitié de la flotte mondiale d’ici 2035 et les avancées dans la construction de moteurs électriques pour avions sont impressionnantes. Sans parler de l’extraction du charbon, car même la Chine, grand consommateur, se tourne vers d’autres sources d’énergie.

D’ici 2050, l’industrie pétrolière va subsister en raison des utilisations presque infinies de ses dérivés et en particulier des plastiques. Il est pratiquement impossible de s’en passer. La société doit s’éduquer au recyclage qui commence, naturellement, par l’utilisation rationnelle des articles et ustensiles en plastique, en interdisant les produits jetables à usage unique. Le bois connaîtra une renaissance sans précédent, non pas pour être brûlé comme nos ancêtres l’ont fait, mais pour être exploité le plus rationnellement possible.

Dans cet état de notre civilisation, il est impossible d’ignorer la question de la résurgence des migrations massives sous toutes les latitudes. Les deux grands centres d’attraction sont les États-Unis et l’Union européenne. Mais il y a des courants migratoires en Amérique du Sud causés avant tout par les stupidités du régime chaviste, et en Asie du Sud-Est, générés par l’intempérance de gouvernements militaires comme la Birmanie.

De toutes les formes adoptées par les migrations, la plus inhumaine est l’abandon d’enfants aux frontières des pays riches, comme cela se produit à la ligne de partage entre les États-Unis et le Mexique et au sud de l’Europe. C’est un sophisme insultant pour les parents d’utiliser l’argument selon lequel l’abandon est fait pour assurer le bien-être de leurs enfants. La réalité montre que les mineurs qui font l’objet de ce traitement inique deviennent des proies faciles pour tout agresseur.

Comme troisième sujet important, il convient de noter la nécessité impérative de s’accorder sur une régulation globale des réseaux sociaux. L’humanité ne peut tout simplement pas exister sans les progrès technologiques fournis par les soi-disant cinq grands. Mais leur pouvoir pratique s’est accru au point qu’ils ont réussi à faire taire la voix du président Donald Trump, lorsqu’il a relâché les rênes et s’est avancé dans une course folle de discours de haine. L’humanité doit être reconnaissante aux géants de la technologie d’avoir fait taire le magnat fou, mais leur énorme pouvoir doit être contrôlé. Bien sûr, par accord et non par imposition.

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Le candidat Sergio Fajardo est reconnu pour de nombreuses vertus, mais il ne peut pas être obligé de contrôler les fluctuations du taux de change. Pour cette raison, personne ne comprend l’enquête qui a été ouverte, essayant de lui reprocher de ne pas être un prophète de la monnaie.