Hadad

L’annonce faite ces jours-ci par Alberto Hadad de son intention de se présenter comme candidat pour succéder à Jorge Iván Ospina à la mairie de Santiago de Cali, remplit de satisfaction non seulement ses amis, parmi lesquels je me compte, mais aussi de nombreux citoyens qui ils résident ici, même si nous avons vu la première lumière dans d’autres endroits, comme c’est mon cas, mais Cali nous a accueillis et est maintenant la maison de nos meilleures affections.

Hadad informe qu’il se rendra au salon de l’année 2023 par le biais des signatures pour pouvoir enregistrer sa candidature, s’il recueille celles qui sont nécessaires. Ce n’est pas une affaire difficile, mais il faut obtenir le double de ceux exigés par le corps électoral, puisque la moitié ne passe pas par la passoire du greffe.

C’est là que commencent les problèmes de financement de la campagne, puisqu’une redevance a déjà été fixée pour chaque signature recueillie, qu’elle soit valide ou non. Lorsque Germán Vargas Lleras a voulu être candidat à la présidentielle en 2018, il a présenté plus de cinq millions de signatures et au premier tour il n’a obtenu qu’un million deux cent mille voix, ce qui signifie que de telles signatures n’indiquent pas un soutien politique.

Pour une campagne en vue d’atteindre la mairie de Cali, il faut avoir une caisse solide, que j’évalue à cinq milliards, et puis les maux commencent car au début tout le monde est prêt à collaborer mais quand vient le temps de passer au fil des fraudes surgissent, et de cette plaque, bien qu’elle revienne au requérant, il en recueille 20 %.

Et puis le prétendant va à la banque, confiant dans le remplacement que fera l’État pour le nombre de votes valables qu’il obtient, et met en gage jusqu’à sa chemise. S’il n’y a pas de remplaçant parce que le seuil inquiétant n’est pas atteint, le maire frustré fait faillite.

J’espère que Hadad a bien fait les comptes et qu’il est clair sur les sources de financement. Je suppose que plusieurs de ses partisans sont prêts à rechercher des donateurs qui couvriront même 70% du budget de la campagne.

Mais puisqu’il faut voir les choses du côté positif, Alberto Hadad est un excellent candidat pour occuper l’un des postes les plus difficiles de Colombie. Cali est une municipalité assiégée par de multiples problèmes, désormais aggravés par la pandémie et la longue grève qui a causé tant de dégâts à la capitale Valle del Cauca.

La société californienne dans toutes ses couches est sérieusement fracturée. Personne n’a confiance dans les institutions locales. Le Conseil, sauf exceptions connues, n’exerce pas de contrôle politique sur l’administration.

C’est pourquoi il faut un maire aux valences d’Alberto Hadad, une personne éprouvée tant dans le secteur public que privé, sans tache dans sa trajectoire de vie, avec une conception claire de ce que c’est que d’exercer l’autorité sans en abuser. Bref, la bonne personne pour le bon travail.

Je ferai ce qui est en mon pouvoir pour que le 1er janvier 2024 mon ami prenne possession comme bourgmestre de ce lieu que j’aime tant.

En ce qui concerne la mairie, je ne suis pas d’accord avec la révocation du mandat de Jorge Iván Ospina, ni avec aucune autre. Dans un environnement aussi chaud, avec une situation financière aussi dramatique que celle du Gouvernement National, un tel appel ne serait pas raisonnable, ce qui impliquerait une nouvelle élection de maire à un coût très élevé. Laissons Ospina terminer son mandat de quatre ans, car tout ce qu’il a fait n’est pas répréhensible.