Il y a eu 161 cas de violences policières en Colombie entre janvier et avril : Tremblements

161 cas de violences policières ont été enregistrés au cours des quatre premiers mois de l’année, avec une moyenne de 1,3 par jour. C’est ce qu’a rapporté ce lundi l’ONG Tremors, qui a compilé des rapports sur sept homicides, huit actes de violences sexuelles et neuf montages judiciaires.

Le premier rapport de l’année de l’entité analyse ceux enregistrés entre janvier et avril par la plateforme Grita, qui reçoit, vérifie et enregistre les actes de violence policière dans le pays, qui ont fait 299 victimes durant cette période.

De toutes les situations, 67 étaient des agressions physiques, huit des violences sexuelles, 15 des violences verbales, neuf des montages judiciaires et sept des violences meurtrières. « La somme donne un chiffre supérieur au nombre total de cas enregistrés car, en un seul, plusieurs formes de violence peuvent converger », indique le document.

Il convient de mentionner que le premier trimestre 2022 a été marqué par la situation pré-électorale et électorale qui, selon Temblores, « a déterminé, en partie, la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national », à laquelle s’ajoutent plusieurs protestations en commémoration de la grève nationale de 2021.

De la même manière, Le rapport indique qu’au cours des premiers mois de l’année « il y a eu des contextes d’usage de la forcesans tenir compte des approches différentielles, comme cela s’est produit le 6 avril à Bogotá, lors de l’intervention policière contre la communauté Emberá dans le Parc National ».

Concernant le panorama par région, Bogotá a été le point le plus touché avec 44,7% des cassuivi du département d’Antioquia (16,8%), et de Santander avec 7,5%, des chiffres qui varient par rapport au rapport final de 2021.

Dans ce document, Temblores a souligné que Valle del Cauca était le département avec le plus de cas enregistrés (22,67%), tandis que pour les quatre premiers mois de cette 2022, il rapporte 3,1% des plaintes.

En ce qui concerne les violences sexuelles, 61 % des cas se sont produits à Bogotá, tandis que Santander, Valle del Cauca et Antioquia ont signalé respectivement 13 %. De plus, 61 % se sont produits dans des lieux de détention.

« Les hommes sont plus agressés par la Police dans l’espace public : postes de contrôle, travail informel, manifestation, cependant, cette proportion change lorsqu’il s’agit de violences dans l’espace privé », dans lequel les femmes sont plus touchées, détaille le rapport.

Finalement, L’ONG rappelle que « les actes de violences policières sont une violation manifeste des droits de l’homme »pour lequel il documente ces cas dans le but de « rendre visible l’importance d’une réforme structurelle de la police ».

En outre, il a exprimé sa préoccupation que, « malgré les violations des droits de l’homme présentées en 2021, le panorama de 2022 continue d’être la violence policière comme une pratique quotidienne », c’est pourquoi il a appelé les autorités en charge à empêcher que cela ne se produise.