Il y avait une présence de paramilitaires dans 27 villes pendant la grève nationale

La Juridiction spéciale pour la paix, JEP, a mis en garde ce jeudi contre la situation « préoccupante » en raison de l’augmentation des événements de conflits armés lors des manifestations de ces derniers mois et a assuré qu’elle disposait de preuves que des « groupes de civils armés » ont surgi en tout moins 27 villes du pays.

Le dernier rapport sur le suivi des risques et la prévention des impacts sur les droits de l’homme en Colombie par le JEP met en évidence « l’émergence de pratiques d’autodéfense et paramilitaires pour effrayer les personnes qui participent à la protestation sociale ».

Ainsi, ils ont des preuves de l’émergence de « groupes de civils armés » dans au moins 27 villes qui ont mené 56 actions violentes entre le 28 avril et le 30 mai 2021.

Ces actions vont des menaces aux homicides enregistrés à Dosquebradas, Pereira, Caicedonia, Tuluá, Cali et Palmira.

Jusqu’à présent, les événements de civils armés tirant sur des manifestants à Cali et Pereira, qui ont conduit à des homicides comme ceux du jeune Lucas Villa dans cette deuxième ville, ou des cas comme celui d’un motocycliste armé, un employé du Parquet, qui a tiré sur des jeunes lors d’un blocus dans le centre de Cali et a ensuite été lynché à mort.

« Ces ‘groupes de civils armés’ ont revendiqué des idées d’autodéfense ou de paramilitaire dans le sens où, dans les lieux où ils commettent les événements, ils laissent des graffitis peints d’acronymes faisant allusion aux Forces unies d’autodéfense de Colombie (AUC) ». le rapport de la Cellule d’enquête et d’inculpation de la JEP, qui révèle également que d’anciens membres de ces milices ont déclaré avoir été contactés pour rejoindre des organisations criminelles.

En outre, « en 2021, il y a un total de 13 événements de conflit et 89 affectations civiles, de ces dernières il y a une augmentation de plus de 400% puisqu’il y a eu en moyenne 18 affectations civiles au cours (les quatre) années précédentes », dit le rapport.

C’est-à-dire, selon le JEP, qu’au cours de ces 32 jours se sont multipliés dans 111 « municipalités d’intérêt pour le Système global pour la paix » des faits tels que « des menaces de mort, des homicides d’anciens combattants des FARC-EP et des événements massifs de déplacement forcé . » .

Dans le cadre de la grève nationale, il y a eu également 12 cas de violences sexuelles contre des manifestants et un contre un policier et au moins 16 affectations d’organisations qui participent aux processus du Système de paix global, dans lequel le JEP est intégré.

Pour toutes ces raisons, la JEP considère que la « situation est alarmante », car elle considère qu’il est « probable » que la situation sécuritaire des organisations et des individus qui interviennent dans le Système global pour la paix, qui s’est dégagé dans l’accord avec les FARC en 2016 , va s’aggraver et composé de la JEP, de la Commission vérité et de l’Unité de recherche des personnes disparues (UBPD).