Ils exigent une réforme urgente de la police en Colombie pour mettre fin à la violence

Dans le cadre des manifestations qui se sont poursuivies avec la grève nationale appelée en Colombie, un groupe de membres du Congrès, de dirigeants sociaux, d’étudiants, d’indigènes et de paysans a demandé aujourd’hui une réforme urgente de la police nationale, compte tenu du panorama de la violence contre les manifestants avec un équilibre de plus de 50 morts et de nombreux blessés, selon Prensa Latina.

Dans ce contexte de répression depuis le 28 avril dernier lorsque la grève nationale a commencé à ce jour, les plaintes pour usage excessif de la force publique sont constantes, ont assuré les plaignants.

Avant cette flambée sociale, en 2020, des membres du Congrès de l’opposition ont déposé un projet de loi qui vise à réformer en profondeur et efficacement la Police nationale et, en plus, lui donner un véritable caractère civil et qu’elle ne continue pas d’appartenir au ministère de la Défense.

Selon les sénateurs, la militarisation de cet organe de sécurité persiste et les situations quotidiennes telles que les conflits entre voisins, l’utilisation de l’espace public par les jeunes et les actes de contestation, sont traitées depuis une orbite militaire.

En outre, ils ont réaffirmé que la police est guidée par la doctrine de l’ennemi intérieur et utilise sa force de manière disproportionnée dans les situations les plus dissemblables, bien qu’elle ne l’exige pas.

Lancement de gaz lacrymogène et jets d’eau, coups de balles en caoutchouc directement au visage, y compris avec des armes à feu, arrestations arbitraires, disparitions; ainsi que les abus sexuels, les homicides, les blessures physiques et oculaires, font partie de la longue liste d’actions policières contre les mobilisations pacifiques, ont-ils rappelé.

L’initiative législative présentée l’année dernière comprend 29 articles et ses principales propositions sont le renforcement du caractère civil, l’interdiction des pratiques et procédures arbitraires et irrégulières.

Il comprend également la politique de recrutement et de formation, la création de mécanismes de contrôle externe, la purge des fonctionnaires et le système national de participation citoyenne.

En Colombie, le président de la République est le commandant suprême de l’institution et exerce son autorité par l’intermédiaire du ministre de la Défense et du directeur général de la police nationale, et depuis 1953 il est rattaché au ministère de la défense.

Mais, en plus, le pays a le Mobile Anti-Riot Squad, dont les agents sont formés pour faire face à de grandes foules avec du matériel spécialisé.

En ce sens, il y a des centaines de milliers de personnes qui blâment cet organe et le président pour les plus de 50 morts dans le cadre de la grève nationale.