Journal, ça fait 5 ans que j’ai commencé à être président

Journal, c’est aujourd’hui le cinquième anniversaire du coup, je veux dire, de l’impitimem de Dilma. Et c’est là, dans mon vote, que j’ai commencé à être président.

J’ai commencé ainsi : « En ce jour de gloire pour le peuple brésilien, il y a un nom qui restera dans l’histoire à cette date, à cause de la manière dont il a réalisé les travaux de la maison : félicitations, Président Eduardo Cunha ! .

Puis les députés gauchers m’ont hué et j’ai répondu : « Ils ont perdu en quatre demie et ont perdu maintenant en 2016 ».

Puis j’ai continué à lire ce que j’avais écrit sur un petit morceau de papier : « Pour la famille et pour l’innocence des enfants de la classe, ce que Petê n’a jamais eu, contre le communisme, pour notre liberté, contre le Forum de São Paulo, pour la mémoire du colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra, la terreur de Dilma Russéfi, pour l’armée de Caxias, pour nos forces armées, pour un Brésil avant tout et pour Dieu avant tout, mon vote est oui ! ».

Allez, Journal, tout ce que j’allais faire était déjà dans ce vote. J’ai d’abord félicité Cunha. D’accord, tout le monde savait qu’il était un escroc typique du Centrão. Mais alors quoi? Est-ce que je me soucie de ça? Je m’en fiche tellement que j’ai dépensé beaucoup d’argent pour mettre Arthur Lira, un disciple d’Eduardo Cunha, à la présidence de la Chambre.

Ensuite, j’ai précisé qu’il s’agissait vraiment d’une arnaque, en comparant 1964 à 2016.

Puis j’ai eu cette conversation sur la famille et l’innocence des enfants, qui se passe toujours bien. Même si j’ai eu beaucoup de familles et que mes garçons ne sont pas exactement innocents, hahaha !

J’ai donc parlé contre le communisme et le Forum de São Paulo, parce que nous devons nous inventer des ennemis, sinon personne ne viendra avec nous.

Puis vint la meilleure partie : j’ai mentionné Ustra, le tortionnaire de Dilma. Puis les gens ont paniqué ! C’est à cette époque que j’ai remporté le groupe « Oh, la dictature me manque ».

Ensuite, j’ai mentionné les militaires, bien sûr, et j’ai lancé mon slogan.

Journal, grâce à ce vote que j’ai moi-même élu et qui a rendu le Brésil tellement meilleur en ces presque mille jours de gouvernement.

D’accord, le revenu par habitant a baissé, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a augmenté, l’essence a atteint 7 R$, l’essence à 100 R$, le dollar a grimpé en flèche et près de 600 000 sont morts de covid. Mais, d’un autre côté… D’un autre côté… D’un autre côté… Xi, Journal, je n’ai pas pu finir cette phrase.

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