Jusqu’a quand? – Journal USP

Nous avons atteint la barre des 500 000 morts pour le covid-19, et la question qui demeure est : combien de vies seront encore sacrifiées ?

Montage photo : Journal de l’USP

Nle week-end dernier, le pays a vécu avec un nombre tragique : plus de 500 000 décès dus à la pandémie qui nous afflige depuis le début de 2020.

La dynamique de propagation de la maladie pointait déjà vers cette tragédie, intensément et quotidiennement répercutée par les médias pour en accentuer la gravité, mais méprisée par le commandement du pays.

C’est pourquoi des milliers de Brésiliens sont descendus dans les rues, à travers le pays, samedi dernier, en respectant autant que possible les règles de distanciation, pour protester contre la catastrophe qui a conduit à cette situation dramatique.

Discalabro qui a un prénom et un nom, qui n’est pas seulement celui de Jair Bolsonaro, le président de la République, mais celui de l’ensemble entourage qui l’entoure, de tous ceux qui soutiennent sa prédication et de tous ceux qui y croient, à travers le pays.

La société brésilienne est confrontée au défi d’empêcher ce nombre tragique de 500 000 décès de continuer à devenir incontrôlable.

La vaccination est la grande arme pour le contenir. Mais il se déroule à un rythme beaucoup plus lent que souhaité, avec des erreurs de gestion, des goulots d’étranglement d’approvisionnement et mis à mal par qui devrait être son plus grand soutien, le Président de la République.

Les autorités préviennent que dans tout le pays, la structure hospitalière et les équipes médicales sont saturées et stressées. Et la détente n’arrange pas les mesures de distanciation sociale, qui ont tendance à s’étaler dans le temps.

Jusqu’a quand?

Les prédictions des scientifiques et des médecins, dans un croisement permanent d’analyses, d’alertes et de conseils dans les médias, sont inquiétantes. Après d’intenses campagnes de vaccination, les pays développés libèrent soigneusement la libre circulation de la population, assouplissent l’obligation de porter des masques et reviennent lentement à une vie normale – mais restent vigilants, car le virus a le pouvoir de se transmuter. Ici, il n’est pas possible de prédire quand une image similaire pourrait être dessinée.

On nous confie la responsabilité individuelle de chaque Brésilien, des gouverneurs et des maires qui se mobilisent contre la pandémie dans leurs régions, vivant avec des pressions défavorables, avec l’effort académique pour trouver des moyens d’arrêter la marche du virus. Ce qui manque, et tout indique que cela ne viendra jamais, c’est la direction de la plus haute autorité, à Brasilia, qui, au contraire, travaille, en paroles et en actes, contre tout ce qui lutte contre la pandémie.

Nous devons tous une immense solidarité aux familles des victimes et à la légion de professionnels de santé qui se consacrent, à travers le pays, à assister les personnes infectées par le virus, à domicile, dans leurs lits d’hôpitaux, en soins intensifs, à les accompagner et à soulager leurs souffrances, à les consoler proches – et en essayant, en même temps, de toucher leur vie personnelle. À tous, notre reconnaissance.

Jusqu’à quand le Brésil vivra-t-il ainsi ?

Combien de vies seront encore sacrifiées ?