La Chambre confirme l’extrémiste Bia Kicis au poste de président du CCJ

São Paulo – «Je serai un président du CCJ serein, démocratique et inclusif, afin d’assurer la transparence et la proportionnalité garanties par notre règlement intérieur.» Ainsi a promis le député Bia Kicis (PSL-DF), élu ce mercredi matin (10) président de la Commission Constitution et Justice et Citoyenneté (CCJ) de la Chambre des Députés. La parlementaire d’extrême droite a déclaré qu’elle entendait « agir avec beaucoup de calme, de sagesse et de stratégie, car nous devons d’abord orienter les réformes les plus importantes pour le pays ».

Malgré l’indignation initiale lorsqu’elle a été nommée à ce poste, le résultat était considéré comme certain depuis la semaine dernière. Elle avait 41 voix et 19 étaient vierges.

Dans son discours, Bia Kicis a ajouté: « Je veux calmer la population qui m’a tellement soutenu et dire que les agendas conservateurs ne seront pas oubliés ». Parmi ceux-ci, il a évoqué la réforme administrative et a déclaré que le projet de loi sur école à la maison (enseignement à domicile), dont elle est l’auteur, sont des priorités pour le gouvernement de Jair Bolsonaro.

Le CCJ est le comité le plus important de la Chambre. Il lui appartient de décider de la recevabilité et de la constitutionnalité des projets de loi ou des amendements à la Constitution, des questions relatives aux droits et garanties fondamentaux et à l’organisation de l’Etat, entre autres compétences.

Fake News et contre-masque

Bia Kicis fait l’objet d’une enquête dans le cadre de l’enquête sur les fausses nouvelles du Tribunal fédéral (STF), menée par le ministre Alexandre de Moraes. Pendant la pandémie, il a pris position contre les recommandations des autorités sanitaires et des scientifiques, a défendu le «traitement précoce» contre le covid-19, et a présenté un projet de loi (PL 4650/20), qui exempte l’utilisation de masques contre la propagation du virus. En mai 2020 (photo ci-dessus), le député s’est rendu à la Chambre portant un masque portant une phrase emblématique du président Jair Bolsonaro à propos de la pandémie: «Et alors?»

Selon les règles de la Chambre, le PSL avait la priorité d’indiquer un nom pour présider le CCJ, puisque c’est le parti avec le plus grand bloc du bloc qui a soutenu Arthur Lira (PP-AL) à la présidence de la Chambre. Mais les députés de l’opposition s’interrogent. Le PSL ne devrait-il pas présenter un parlementaire «qui défend la Constitution?», Écrivait hier Maria do Rosário (PT-RS) (9).

« Le commandement du CCJ, la plus importante commission parlementaire, sera remis à Bia Kicis, un député soupçonné de financer des actes en faveur de la fermeture du Congrès et du STF et qui a déjà pris la parole à la Chambre en défense d’une intervention militaire », a protesté Marcelo Freixo (Psol-RJ), le même jour.