La CIDH a demandé à la Colombie de se rendre dans le pays pour vérifier les violations des droits humains

La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a demandé vendredi à l’État colombien l’autorisation de se rendre dans ce pays en raison de la possibilité que des violations des droits de l’homme aient été commises lors des manifestations qui ont secoué plusieurs villes colombiennes pendant deux semaines.

La Commission basée à Washington a exprimé le souhait que l’État réponde à sa demande «dans les meilleurs délais».

L’objectif de la visite serait d’observer la situation des droits de l’homme sur le terrain et de rencontrer les autorités de l’État, les organisations de la société civile, ainsi que des personnes qui prétendent avoir subi des abus pendant les marches, a expliqué l’organisation dans un communiqué.

La CIDH a indiqué qu’au cours des dernières semaines, elle a reçu des «milliers» de demandes de visite dans le pays de la part de différents représentants de la société civile, y compris des mouvements sociaux et étudiants, ainsi que d’universitaires, de juristes et de représentants politiques, entre autres acteurs.

De même, l’organisme a eu connaissance de multiples plaintes concernant des violations présumées des droits de l’homme résultant de l’usage excessif de la force lors de manifestations sociales.

Entre autres, les informations fournies font état de l’existence de personnes décédées et disparues, d’actes de violence sexuelle, de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants contre les manifestants, de violations contre les défenseurs des droits de l’homme et d’attaques contre les peuples autochtones. CIDH.

De même, la Commission a reçu des informations sur des attaques et des actes de vandalisme contre des policiers et des biens de l’État.

Les manifestations, qui ont débuté le 28 avril contre l’initiative de réforme fiscale désormais caduque, ont fait 42 morts (41 civils et un policier), selon ce qui a été rapporté au bureau du Médiateur.

De son côté, l’ONG Temblores, qui suit de près les exactions policières, a signalé 39 homicides, 2 110 actes de violence, 16 cas de violence sexuelle et 3 cas de genre.

EFE