La Commission Arns dénonce les crimes d’Augusto Aras au STF – RBA

São Paulo – La Commission pour la défense des droits de l’homme Dom Paulo Evaristo Arns a saisi la Cour suprême contre le procureur général de la République, Augusto Aras. La représentation présentée ce vendredi (20) demande l’ouverture d’une enquête pour enquêter sur les « délits de droit commun » pratiqués par le PGR, selon l’organisation. La dénonciation est signée par les juristes José Carlos Dias, Belisário dos Santos Jr. et Juliana Vieira dos Santos. Dias est président de la Commission Arns, Belisário est membre de la commission et Juliana est la coordinatrice juridique de Rede Liberdade.

Le Conseil supérieur du ministère public était également représenté, dont le vice-président doit désigner un procureur général adjoint pour accompagner l’enquête. Autrement dit, l’action de la Commission Arns est un test de plus du fonctionnement des institutions de la République.

Et il énonce clairement le défi dans sa pétition. « Les institutions brésiliennes subissent leur plus grande épreuve de résistance depuis la Constitution de 1988 », observent les juristes. « Les tensions entre les Pouvoirs de la République, la rupture du décorum et de la liturgie qui doivent guider les relations entre les acteurs institutionnels et les attaques dangereuses contre les Institutions, offenses aux fonctionnaires, menaces aux journalistes, intellectuels et responsables politiques, atteintes aux droits et aux l’ordre démocratique, tout cela met en péril l’équilibre des acquis accumulés depuis la résistance à la dictature civilo-militaire et consolidés en tant que droits et garanties dans le texte de la Constitution.

Le procureur général de la République, Augusto Aras, n’a pas rempli son rôle de gardien de la Constitution et des lois, affirme le représentant de la commission Arns. « Au contraire, il a été instrumentalisé politiquement (…) agissant plus comme gardien du gouvernement lui-même et de ses membres, que remplissant efficacement ses devoirs institutionnels. »

Omissions, dispersions et incompétences

Les juristes pointent du doigt un scénario « inquiétant » d’attentats – à travers des manifestations de rue, le comportement du président de la République, des parlementaires liés à la base du gouvernement. Et ils qualifient les actions de véritables menaces « sans aucune sorte de timidité, de déguisement ou de honte » de personnalités qui font partie des plus hauts niveaux de la République. « Les menaces fourmillent devant la société et les institutions, réclamant des réponses fermes qui garantissent le sens démocratique de la Constitution et de ses dispositions concernant la séparation des pouvoirs, la défense de la citoyenneté, les droits sociaux et les droits de l’homme.

Parmi les « délits de droit commun » répertoriés dans la représentation, les juristes pointent non seulement les omissions du procureur général de la République, Augusto Aras. De fausses actions sont également observées, considérées comme des « dispersions » pratiquées par le PGR. Par exemple, la demande d’enquête sur les crimes commis à Manaus au plus fort de la pandémie, faite par Aras, pointant du doigt le gouvernement de l’État et la mairie. De cette manière, prévient la Commission Arns, « en éloignant le focus et en sauvant le président de la République et alors ministre de la Santé, Eduardo Pazuello ».

Selon le document, Augusto Aras a agi « avec une incompétence délibérée », mais a également assumé un rôle de premier plan dans la protection de Bolsonaro et de ses ministres, « interférant, d’une manière sans précédent, dans le principe d’indépendance fonctionnelle » des membres du MPF. Les juristes observent la gravité dans les actions du PGR, en essayant de centraliser les actions contre Bolsonaro dans leur bureau. « Dans la semaine du 7 avril 2020, M. PGR a envoyé des lettres officielles à tous les ministres d’État déterminant qu’ils ne répondraient à aucune recommandation ou lettre officielle des procureurs du MPF, déclarant que toute communication aux autorités fédérales ne pouvait recevoir de réponse que si elles à gauche du PGR lui-même », dit la représentation. Comme le dirait le vieux Roberto Jefferson en tant que député, Aras « l’a tué à la poitrine ».

Consultez l’intégralité de l’action de la Commission Arns au sein du STF sur les crimes de droit commun d’Augusto Aras