La Commission modifie le plafond des dépenses pour permettre le remplacement de Bolsa Família

São Paulo – La commission spéciale de la Chambre des députés a approuvé, par 23 voix contre 11, ce jeudi (21), la Proposition d’amendement à la Constitution (PEC) qui modifie le calcul du réajustement du plafond des dépenses et permet de contourner la règle d’or par la loi de finances. Le dispositif limite également le paiement des décisions de justice, permettant des remises et des réajustements au taux Selic.

Lors d’un vote qui a duré plus de sept heures, les députés ont rejeté les huit points saillants présentés à la proposition. Le texte passe désormais en séance plénière de la Chambre des députés, où il doit être approuvé en deux tours de scrutin. Le texte approuvé est le remplaçant du rapporteur, le Député Hugo Motta (Republicanos-PB), au PEC 23/21, du Pouvoir Exécutif.

Le rapporteur calcule que le nouveau modèle de paiement des décisions de justice devrait permettre une marge de près de 40 à 50 milliards de reais dans le budget de l’année prochaine, en plus de 39 milliards de reais supplémentaires en raison de modifications des règles budgétaires.

Sur les ressources générées par le PEC, 24 milliards de reais devraient être utilisés pour ajuster les dépenses de l’Union indexées sur l’inflation. Hugo Motta a noté que le texte sera également essentiel pour garantir le paiement de l’Auxílio Brasil, avec une prévision de 400 R$ pour desservir 17 millions de familles l’année prochaine.


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La nouvelle disposition corrige le plafond de la variation de l’indice général des prix à la consommation (IPCA) de l’année précédente auquel se réfère la loi de finances, sur la base de la période de janvier à décembre. Actuellement, l’IPCA est utilisé pour la période de 12 mois terminée en juin de l’année précédente à laquelle se réfère la loi de finances.

Ce changement pourrait augmenter le plafond des dépenses pour 2022, car les projections du marché pour l’inflation de cette année pourraient être plus élevées. L’indice cumulé au cours des 12 mois jusqu’en juin est de 8,35 %, portant le plafond des dépenses estimé dans le projet de loi budgétaire de l’année prochaine à 1 610 milliards de reais. L’IPCA cumulé jusqu’en septembre atteint 10,25%.

Le rapporteur a affirmé que la révision du plafond des dépenses était due à la crise provoquée par la nouvelle pandémie de coronavirus. « Il n’était pas écrit qu’il y aurait une pandémie et nous avons dû nous adapter à cette nouvelle réalité. Nous devons trouver un espace budgétaire pour acheter des vaccins », a-t-il soutenu. Une autre raison est de synchroniser le moment du réajustement du plafond avec celui du réajustement du salaire minimum, qui est de janvier à décembre. « Nous ne creusons pas le toit et ne donnons pas au gouvernement un chèque en blanc pour faire ce qu’il veut. »

règle d’or

Le député Gilson Marques (Novo-SC) a critiqué un dispositif qui permet, à travers la loi de finances annuelle, de contourner la règle d’or. Avec cela, le gouvernement pourrait contracter des dettes pour payer les dépenses courantes, telles que les paiements du personnel, les intérêts de la dette et l’entretien de l’appareil public. « Est-ce que c’est une responsabilité fiscale ? », a demandé Marques. Il s’est plaint qu’aucune disposition PEC ne réduit les dépenses. « Nous allons contracter davantage de dettes et de défauts de paiement », a-t-il déploré.

Actuellement, pour contourner la soi-disant « règle d’or », la Constitution requiert l’approbation, à la majorité absolue du Congrès, d’un crédit supplémentaire dans un but précis.

éducation

Le député Perpétua Almeida (PCdoB-AC) a déclaré que la proposition retire des ressources à l’éducation en détachant des ressources des ordonnances judiciaires. « Si le gouvernement titrise la dette de l’éducation, il dit ici que le gouvernement n’a aucune obligation d’investir la ressource dans l’éducation », a-t-il commenté.

Idilvan Alencar (PDT-CE) a rappelé qu’une partie substantielle des décisions de justice est destinée à des transferts à l’éducation dans les États et les municipalités concernant le Fonds pour le maintien et le développement de l’enseignement élémentaire et la valorisation de l’enseignement (Fundef).

« Nous ne supprimons pas un droit à un enseignant, nous ne supprimons pas un réel de l’éducation ni ne nuisons aux États et aux municipalités », a rétorqué Hugo Motta.

Avec des informations de l’agence de presse Câmara de Notícias