La France retourne à l’école avec foi en la vaccination

Soulagement général des parents et inquiétude des enseignants. C’est ainsi que s’est déroulé lundi le retour en face à face de 6,6 millions d’élèves du préscolaire et du primaire en France, première étape de la désescalade du pays.

Les enfants entre 3 et 11 ans sont retournés dans les salles de classe après trois semaines de fermeture, en raison de la forte incidence de covid et de la saturation des hôpitaux.

Les 5,7 millions d’élèves restants des autres niveaux d’enseignement reprendront les cours en personne le lundi 3 mai.

Si depuis le troisième confinement en France a été décrété début avril – après ceux de mars et novembre 2020 – les indicateurs ne se sont pas sensiblement améliorés, le gouvernement français a été ferme dans le retour en face-à-face des enfants, qu’il considère comme essentiel. au bien-être psychologique des mineurs.

Le pays fait partie de ceux qui ont le moins fermé ses classes au cours de la dernière année de la pandémie, de mars 2020 à mars dernier, avec 10 semaines au total, contre 35 en Italie, 28 en Allemagne ou 15 en Espagne, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Lors de son déplacement ce matin dans un centre éducatif de Melun, à la périphérie parisienne, le président français Emmanuel Macron a défendu la réouverture des écoles comme le meilleur moyen de «lutter contre les inégalités sociales».

Cependant, l’inquiétude règne au sein du corps enseignant, comme le confirme le syndicat SE-Unsa, l’une des principales centrales du syndicat.

Dans un communiqué, ils ont exigé que l’Exécutif prolonge la vaccination sans critère d’âge pour tous ceux qui travaillent dans les écoles (enseignants, assistants, personnel de cuisine, personnel de nettoyage) et ont remis en question la capacité de mettre en œuvre les 400000 tests salivaires par semaine pour détecter les cas de covid, l’une des mesures phares du gouvernement.

Des parents et des enseignants plus confiants

A l’école maternelle de Bidassoa dans le 20e arrondissement (est de Paris), Milka Dinkova, 35 ans, vient de déposer son fils en classe après trois semaines d’absence.

«C’est bien de retourner à l’école, c’est bon pour eux, surtout pour les enfants de l’âge de mon fils (3-4 ans). Ils peuvent socialiser, rencontrer des amis. En termes de sentiments, après avoir passé tant de temps avec lui, il nous manque », a déclaré Dinkova à EFE.

Il est également satisfait du retour de son fils de 43 ans Raphael Spagnolo, malgré le risque que le coronavirus continue de circuler dans les écoles et le protocole strict qui facilite la fermeture des classes.

Parallèlement à la recommandation d’organiser des cours à l’extérieur lorsque cela est possible, l’Éducation maintient sa ligne ferme sur les points positifs: si un seul élève infecté est détecté, la classe en question est temporairement fermée (en début d’année, trois devaient être inscrits) et les étudiants resteront à la maison pendant une semaine.

«Cela nous est déjà arrivé, la classe a fermé pendant une semaine. Le virus peut circuler, bien sûr, mais nous sommes plus calmes car nous pensons qu’il circule moins des enfants aux adultes », a déclaré l’homme.

Cependant, il a souligné qu’il y avait des « progrès » à faire, comme la mise en place de filtres à oxygène ou l’aération des salles de classe. « Au bout d’un an, cela devient long et nous espérons voir le bout du tunnel », a-t-il ajouté.

La réouverture des écoles est la première étape d’une désescalade «progressive et prudente», comme le préconise le Premier ministre Jean Castex.

Le gouvernement veut éviter que le pays ne répète la même erreur de mi-2020, lorsqu’il est sorti du premier lock-out pratiquement aussitôt.

Pour le reste des domaines, tels que les magasins non essentiels (bars et terrasses, parmi eux) et culturels, l’exécutif a l’intention d’ouvrir ses portes à la mi-mai, bien qu’il attendra l’évolution de la pandémie pour confirmer le calendrier.

Bien que la France continue avec un taux d’incidence élevé (314 pour 100 000 habitants) et dispose encore d’hôpitaux saturés, le gouvernement d’Emmanuel Macron s’est engagé sur le taux de vaccination pour arrêter l’épidémie de manière durable.

Plus de 21% de la population adulte a déjà reçu au moins une dose et un peu plus de 8% les deux nécessaires.

A partir de ce samedi, par ailleurs, l’administration au public prioritaire du vaccin Johnson & Johnson, le quatrième autorisé en France, ainsi que ceux de Pfizer, Moderna et AstraZeneca, a commencé.

EFE