La justice argentine a ordonné une enquête sur l'éventuelle responsabilité du gouvernement de Nicolas Maduro pour « crimes présumés » commis dans Venezueladans le cadre de « principe de justice universelle »ont rapporté des sources officielles ce vendredi.
La décision a été soutenue par les juges Leopoldo Bruglia, Pablo Bertuzzi et Mariano Llorens, de la Chambre I de la Chambre fédérale de Buenos Aires, qui, dans leur décision, ont indiqué que « il convient d'assumer la compétence universelle et la compétence extraterritoriale des organes judiciaires de la République argentine pour leur jugement. »
L'enquête a été promue en 2023 par le procureur fédéral Carlos Stornelli, après des plaintes déposées par le Forum argentin pour la défense de la démocratie (FADD) et la Fondation Clooney pour la justice (CFJ, pour son acronyme en anglais), qui cherchent à déterminer « Si des violations des droits de l'homme étaient commises au Venezuela avec des preuves de crimes contre l'humanité commis par les forces de sécurité vénézuéliennes contre l'opposition », a rapporté le FADD.
Selon le jugement, la procédure doit être menée « avec rapidité » pour être « essentiel pour contrebalancer les actions criminelles menées par les autorités étatiques du gouvernement vénézuélien ».
« Si les exigences légales sont remplies, nous demanderons une enquête sur les accusés ici. » Bruglia et Bertuzzi ont ajouté.
A cela, Llorens a ajouté que c'est « immédiat » laisse le juge décider « appel à une déclaration d'enquête » à Maduro, au député Diosdado Cabello – considéré comme le numéro deux du chavisme – « et tous ceux identifiés comme responsables» et que les responsables de « graves violations des droits de l’homme et crimes contre l’humanité » signalé.
«C'est un fait historique car il (Maduro) fera l'objet d'une enquête pour torture, disparition forcée de personnes et emprisonnement. (…) C'est un véritable acte de justice que de mettre sur le banc ceux qui ont versé le sang de leur peuple », le président du FADD, Waldo Wolff, a publié sur le réseau social
Celui qui est ministre de la Sécurité de la ville de Buenos Aires depuis décembre dernier a rappelé que les membres des FADD avaient été « fermes » dans la « défense de la démocratie » début 2023, lorsqu'ils ont protesté contre la participation de Maduro – qui il n'a finalement pas voyagé au sommet de la Celac en Argentine, pays qui exerçait la présidence provisoire -sous l'administration du péroniste Alberto Fernández (2019-2023)-.
Pour sa part, Elisa Trotta, secrétaire générale du FADD, a exprimé dans un communiqué que « Le monde doit devenir plus petit pour ceux qui cherchent à rester au pouvoir par la barbarie » et que « La torture, les disparitions forcées, l’emprisonnement et les persécutions sélectives sont des crimes contre l’humanité. » qui doivent faire l'objet d'une enquête, outre la Cour pénale internationale (CPI), « pour la justice de pays comme l'Argentine. »
Récemment, après la disparition de la militante Rocío San Miguel, arrêtée le 9 février, après avoir été accusée de son lien présumé avec une conspiration comprenant un plan d'assassinat contre Maduro, le FADD a élargi sa plainte « pour crimes contre l’humanité ».
Cette nouvelle est connue en pleine scène électorale au Venezuela, un pays qui organisera le 28 juillet ses élections présidentielles au cours desquelles Maduro cherche à être réélu.