São Paulo – La justice électorale du Paraná a décidé ce mardi (13) d’enquêter sur une série d’actions contre l’ancien juge de l’opération Lava Jato et actuel sénateur Sergio Moro (União-PR). Si l’un des procès aboutit, Moro pourrait subir le même sort que son collègue de Lava Jato, l’ancien député et ancien procureur Deltan Dallagnol : le sénateur pourrait être destitué et devenir inéligible.
Ils pèsent, en plus des accusations de fraude électorale, le fait allégué qu’ils ont combiné des peines cachées, recherchant des cibles politiques précises. Lors de l’opération Lava Jato, la possible collusion a directement favorisé l’élection de l’ancien président Jair Bolsonaro (PL). Ironie du sort, le parti ne tarda pas à se passer du soutien de Moro et de Dallagnol.
Le sénateur, qui était ministre de la Justice de Bolsonaro peu de temps après avoir retiré l’actuel président Luiz Inácio Lula da Silva (PT) de la course en 2018, a remporté le rejet de Bolsonaro en tant que ministre. A l’époque, il sortait pour tirer. Il a dit que Bolsonaro a utilisé un appareil politique et idéologique pour équiper la police fédérale. Malgré cela, Moro a soutenu l’extrémiste aux élections de 2022. Ainsi, une fois de plus, le bolsonarisme tourne le dos à l’ancien magistrat.
Parmi les actions qui tentent de destituer Moro figure, justement, celle du PL. Le parti soutient que Moro pratiquait le « déséquilibre électoral ». En pratique, l’acronyme accuse le sénateur de lancer une candidature présidentielle pour un parti (Podemos) puis de migrer vers un autre pour se présenter au Sénat et gagner ainsi en visibilité. Moro aurait utilisé « la structure et l’exposition de la campagne pré-présidentielle. Puis, dans un second temps, il a migré vers un contentieux avec moins de visibilité, une circonscription plus petite et un plafond de dépenses vingt fois plus bas », argumente le PL. Deuxièmement, l’acronyme remet également en question ses dépenses de campagne.
Action du PT contre Moro
Une action articulée par la Fédération Brésilienne de l’Espoir, composée de PT, PV et PCdoB, est également en cours de traitement. La pièce repose sur un principe similaire en exigeant la poursuite des « transactions financières suspectes ». Ces mouvements, selon la fédération, visaient à projeter son image de pré-candidat à la présidence pour ensuite se présenter au Sénat. Les avocats affirment également qu’il existe des signes de « nombreuses illégalités qui violent expressément les normes électorales ».
Enfin, le Tribunal électoral régional du Paraná, en plus d’annoncer le début des enquêtes, a autorisé la demande d’informations d’União Brasil et de Podemos. Le juge responsable de la phase d’instruction procédurale sera Mario Helton Jorge.