La justice inflige une amende de 1,2 million de reais à Google pour avoir refusé les données des travailleurs

São Paulo – Dans une décision d’un tribunal inférieur, le tribunal du travail de São Paulo a infligé à Google do Brasil une amende de plus de 1,2 million de reais. La raison en était le « refus répété, depuis plus de 245 jours », de fournir des données liées à la géolocalisation d’un travailleur. L’information était importante pour le déroulement d’une procédure devant le 71e tribunal du travail. Mais il y a toujours un recours.

Désormais, l’entreprise dispose de 15 jours, à compter d’hier (6), pour se conformer à la détermination. Si cela ne se produit pas, « il peut être empêché de participer aux appels d’offres et aux marchés publics, après enregistrement auprès de la Banque nationale des débiteurs du travail ». Le juge Farley Roberto Rodrigues de Carvalho Ferreira a attribué le paiement aux victimes des pluies et des glissements de terrain à São Sebastião, sur la côte nord de São Paulo.

L’argument ne tient pas

« Dans la foulée, l’entreprise a refusé de fournir des informations sur la position géographique d’un salarié d’une entreprise de gardiennage à certaines dates », renseigne l’avis du Tribunal régional du travail de la 2e Région (TRT-2). « Les coordonnées seraient essentielles pour clarifier l’un des points controversés de l’action ouvrière. Même avec l’application d’amendes journalières et l’échec d’un bref de mandamus, la société a maintenu son refus.

Selon le tribunal du travail, Google a fait valoir qu’il ne pouvait transmettre les données que dans le cadre d’éventuelles poursuites pénales et que l’utilisateur lui-même pouvait télécharger ce contenu sur la plateforme. Il a affirmé qu’il ne pouvait pas violer la vie privée des utilisateurs. « Mais, selon le magistrat chargé d’analyser le dossier, l’argument ne tient pas, puisque le travailleur lui-même s’est manifesté dans le procès autorisant l’envoi d’informations », a ajouté le tribunal.

Discrédit du pouvoir judiciaire

Le magistrat a critiqué la position de l’entreprise : « Elle est dans une impasse dans le sens où soit cette grande multinationale se conforme aux décisions de la justice brésilienne de collaborer à la résolution d’un simple problème de travailleur, soit la justice sera discréditée que seule une partie de la société doit se conformer à la loi ».

Ainsi, pour que le montant parvienne aux victimes, le juge a ordonné que l’amende soit transmise au ministère de l’Intégration et de l’Aménagement du territoire, « dans le cadre du Plan national de défense et de protection civiles ».

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