La normale qui n’est pas normale, même si cela arrive tous les jours – Jornal da USP

Marília Fiorillo, en parlant de la violence et de la cruauté, qui ne font qu’augmenter dans le monde, dit qu’il est nécessaire de combattre l’idée que cela est considéré comme la nouvelle normalité

La professeure Marília Fiorillo reprend le thème de sa chronique précédente, l’augmentation de la cruauté dans le monde, vue comme quelque chose de banal. Elle commence par citer les événements récents au Soudan, où des partis tout aussi antidémocratiques s’affrontent dans ce qu’elle considère comme une situation dévastatrice. « La contrepartie de l’augmentation exponentielle de la violence », dit-elle, « est une certaine apathie, une indifférence que l’on finit par développer face à tant de violence et de carnage, de mort, de faits odieux ». Et ici le chroniqueur cite la critique d’un militant, qui accuse l’Occident d’être plongé dans une sorte d’anesthésie face à la nouvelle normalité de la violence.

« Il est important de soulever cet aspect, car il ne suffit pas de pointer du doigt des politiciens, des gouvernants, des terroristes déguisés en politiciens et gouvernants, et d’oublier que la masse des gens a un rôle déterminant pour, sinon freiner, moins atténuer cela. Il faut peut-être inverser le raisonnement », argumente-t-elle. « Une balle perdue de plus qui tue un enfant de la communauté, non, ce n’est pas normal, même si ça arrive tous les jours ; une autre fusillade par un fou dans une école, on dirait que ce n’est pas nouveau, mais ça l’est, c’est une chose nouvelle qu’il faut extirper de la société ; plus de bombardements meurtriers, de réfugiés, de trafic d’êtres humains, de civils assassinés dans le monde entier, arrêtons de considérer cela comme une nouvelle répétitive et regardons cette situation de front, en apportant autant que possible la contribution qui revient à chacun de nous.


Conflit et dialogue
La colonne Conflit et dialogueavec le professeur Marília Fiorillo, est diffusé tous les quinze jours le vendredi à 8 heures sur Rádio USP (São Paulo 93.7; Ribeirão Preto 107.9 ) et également sur Youtube, produit par Rádio USP, Jornal da USP et TV USP .

.