la police doit démanteler les blocus bolsonaristes

São Paulo – Le ministre Alexandre de Moraes, de la Cour suprême fédérale (STF), a ordonné ce jeudi (10) à la Police fédérale, fédérale des routes et militaire du District fédéral des mesures pour dégager les voies publiques de la capitale. La décision prolonge une mesure antérieure liée aux blocus effectués par les bolsonaristes contre le résultat des élections. Cette fois, il s’agit d’informations sur le déplacement de 115 camions vers Brasilia.

Moraes est le rapporteur de l’Argument du non-respect du précepte fondamental (ADPF) 519, initialement ouvert en 2018. Mais le 31 octobre, au lendemain du second tour, la Confédération nationale des transports (CNT) a demandé le dégagement de la voie publique, affirmant gêne pour toute la société. Outre le fait qu’il s’agit de « manifestations antidémocratiques et potentiellement criminelles qui portent atteinte à l’État de droit démocratique », selon l’employeur. Le STF a approuvé la décision de Moraes lui-même, qui s’est conformé à la demande.

Amende de 100 000 BRL/heure

Désormais, la détermination s’étend à la capitale fédérale, face à l’annonce de l’arrivée de camions à Brasilia, pour participer à ces actes. « Compte tenu de la nouvelle que 115 camions se déplacent vers Brasília/DF, dans le but de renforcer les actes criminels et antidémocratiques qui ont suivi la proclamation des résultats des élections générales de 2022 par la Cour supérieure électorale dans tout le pays », a écrit Moraes au début de l’envoi de l’article, pour ensuite déterminer les dégagements qui peuvent survenir. Il a également déterminé l’identification des véhicules pour l’application d’une amende aux propriétaires d’un montant de 100 000 R$/heure.

Hier (9), le journal Courrier brésilien a rapporté qu’environ 100 camions du Mato Grosso sont arrivés dans le District fédéral avec des partisans de l’actuel président. Depuis 10 jours, des manifestants se sont rassemblés devant l’état-major de l’armée, dans le secteur militaire urbain (STM), pour demander « une intervention militaire ». Les groupes bolsonaristes ont été frustrés par un rapport publié par le ministère de la Défense, également hier, qui ne fait pas état de fraude lors des élections.

Groupes articulés

Dans une interview au programme Brésil TVT Magazine, le directeur de la Confédération nationale des travailleurs du transport et de la logistique (CNTTL) Carlos Alberto Dahmer a réfuté l’information selon laquelle les manifestations seraient organisées par des camionneurs. Selon lui, les blocages ne viennent pas des travailleurs du secteur, mais des secteurs bolsonaristes, pour des raisons politiques. Et cela se discutait déjà avec la perspective d’une défaite électorale – qui a fini par se confirmer.

« Ces groupes étaient déjà articulés, parce qu’on ne peut pas produire un si beau résultat sans préparation, sans une orchestration préalable, en essayant de donner l’idée que c’étaient eux les camionneurs », a déclaré le directeur du CNTTL, défendant le respect de la démocratie. Le syndicaliste a rappelé que la catégorie avait effectivement manifesté en 2018, à cause du prix du carburant.