La rencontre de 2011 entre Santos-Chávez au Brésil a donné des garanties au processus de paix colombien

Au même moment où le président colombien de l’époque, Juan Manuel Santos, et les dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont entamé leurs démarches pour mettre fin à la 50e guerre interne dans cette nation, tous deux se sont tournés vers la figure d’Hugo Chávez pour servir comme point de rencontre. C’est ce que révèlent les 4 500 documents qui ont commencé hier à être publiés sur la plate-forme numérique (www.bapp.com.co) de la Bibliothèque ouverte du processus de paix colombien.

Les conversations entre les parties en conflit ont commencé secrètement, selon des lettres signées par Santos en septembre 2010, où il a demandé aux dirigeants des Farc de faire la paix « dans la dignité et sans mensonges ». Dans une première communication, Santos les invite à une réunion secrète qui se tiendra au Brésil ou en Suède.

Le mois suivant, les FARC ont répondu positivement au président Santos. Mais dans cette communication, rédigée par Pablo Catatumbo, ils montrent que la méfiance vient d' »un militarisme agressif, délirant, sanguinaire ». Pour résoudre ce problème de défiance, les FARC proposent un premier rendez-vous réservé « dans la zone frontalière avec le Venezuela ».

Catatumbo est retourné à la correspondance avec Santos en décembre 2010 pour l’informer que cette première réunion secrète pourrait avoir lieu après le 15 janvier 2011. Le représentant des FARC a déclaré dans cette lettre que pendant qu’il l’écrivait le 25 décembre 2010, il avait reçu un message par Chat Blackberry du président Santos où il lui a dit « que ce 1er janvier au Brésil, il rencontre Chavez ».

La nouvelle a été prise par les Farc comme un fait « plus positif et compromettant ». Le nom de Chávez a déjà généré la confiance des deux côtés, comme en témoignent les documents du processus de paix déjà déclassifiés.