La STF approuve la « révision à vie » des pensions de l’INSS

São Paulo – Par 6 voix contre 5, la Cour suprême fédérale (STF) a décidé aujourd’hui (1ère) de reconnaître la soi-disant «révision à vie» des pensions versées par l’Institut national de la sécurité sociale (INSS). La révision consiste à recalculer le salaire moyen de retraite en tenant compte de tous les salaires du travailleur, même ceux antérieurs à juillet 1994, année de la promulgation du Plan Real. L’appel a des répercussions générales, c’est-à-dire que la décision peut s’appliquer à tous les procès en la matière dans le pays.

Au cours de la procédure, les associations de défense des retraités ont demandé que les cotisations sociales versées avant juillet 1994 soient prises en compte dans le calcul des prestations. Ces cotisations n’étaient plus prises en compte à la suite de la réforme de la sécurité sociale de 1999, dont les règles transitoires excluaient du compte les versements antérieurs au plan réel.

Selon l’entente, la règle n’est pas obligatoire et peut être supprimée si elle est désavantageuse pour l’assuré. Dans la décision, la STF reconnaît que le bénéficiaire peut choisir le critère de calcul qui rapporte le montant mensuel le plus élevé et qu’il appartient au retraité d’apprécier si le calcul d’une durée de vie peut ou non augmenter la prestation.

Cependant, les spécialistes soulignent que la révision profite principalement à ceux qui avaient des salaires élevés avant 1994 et dont les cotisations, une fois calculées à la retraite, feront une différence dans le calcul de la valeur. Les travailleurs qui gagnaient moins n’auront pas d’avantage : si les salaires de faible valeur sont inclus dans le calcul, la pension perçue aujourd’hui peut avoir une valeur déclassée.

D’autres groupes susceptibles d’apprécier les prestations de révision à vie sont les assurés qui ont effectué peu de paiements après 1994 et ceux qui gagnent des salaires inférieurs après 1994.

qui peut demander

Pour obtenir la révision, les retraités doivent intenter une action en justice, après avoir évalué s’il vaut la peine de demander le recalcul. Il est nécessaire de demander une révision dans un délai de dix ans, à compter du mois suivant le versement de la première retraite. Par exemple : si le retraité a commencé à percevoir la prestation en décembre 2012, il peut déposer une demande de révision devant le tribunal jusqu’en janvier 2023.

Considérant que la monnaie en vigueur au Brésil jusqu’au 30 juin 1994 était le Cruzeiro Real, il faudra d’abord convertir la valeur des anciens salaires en Real afin de calculer ultérieurement la retraite.

S’il conclut que l’examen sera avantageux, le retraité doit déposer une plainte individuelle devant le tribunal pour que son cas soit évalué. L’avis de l’expert est que l’assuré qui a droit de recours entre dans le processus le plus tôt possible afin de ne pas courir le risque de perdre le délai de dix ans.

Comprendre le cas de la révision à vie

L’affaire jugée par la STF porte sur un recours de l’Institut national de la sécurité sociale (INSS) contre une décision du Tribunal supérieur de justice (STJ) qui garantissait à un assuré du Régime général de la sécurité sociale (RGPS) la possibilité de revoir la prestation basée sur les cotisations pour la période antérieure à 1994.

La décision concerne les retraités qui sont allés en justice pour demander que la prestation soit recalculée en fonction de toutes les cotisations versées tout au long de leur vie. Selon les entités, les assurés de l’INSS avaient des prestations réduites en raison du non-respect de ces cotisations.

Responsable de la gestion de l’organisme, le gouvernement fédéral a soutenu dans le STF que le changement aggrave la situation budgétaire du pays, avec des impacts attendus allant jusqu’à 46 milliards de reais sur les caisses publiques au cours des 10 à 15 prochaines années.

En février de cette année, la plénière virtuelle de la STF avait déjà formé une majorité de 6 voix contre 5 en faveur de la révision de la vie entière. Ensuite, une demande importante de la ministre Nunes Marques a suspendu le procès virtuel et la question a été renvoyée à la plénière physique pour jugement ce jeudi.

Avec Agência Brasil, Uol et g1