La tâche va plus loin

Malgré les graves conséquences que les restrictions mises en place par Covid-19 et les effets dévastateurs des blocus dans diverses régions ont apportés au pays, l’économie du pays connaîtrait une croissance supérieure à 5%, selon la Banque mondiale et l’OCDE. .

Malgré ces bonnes perspectives, certains facteurs doivent être traités rapidement pour éviter que les perspectives pour 2021 ne deviennent plus grises que prévu en raison du pic de la pandémie et des barrages routiers destructeurs.

Ce qui s’est passé ces dernières semaines a porté un coup dévastateur à la confiance collective, sans préjudice du fait que la protestation d’un large secteur de la population est juste. Car s’il est impératif que le pays avance rapidement dans les programmes sociaux, l’éducation et les opportunités d’emploi pour les jeunes, l’aide efficace aux micro et petites entreprises, l’efficacité dans la justice et dans la lutte contre la corruption, entre autres, c’est absolument condamnable que la protestation sociale a été la cible de vandalisme et de crime et, pire encore, alimentée par des objectifs électoraux, comme l’ont révélé les récentes déclarations d’un de ses dirigeants.

Faut-il faire de la terre brûlée, détruire des emplois et des entreprises pour arriver au pouvoir, laissant les villes détruites et leurs systèmes de transports en commun presque inutiles malgré le fait que leur construction a pris des années et de gros investissements, laissant précisément les populations les plus vulnérables sans moyens de transport ? Triste avenir celui qui nous attendrait.

Un autre facteur est le progrès de la vaccination, même si ces dernières semaines elle s’est accélérée, atteignant aujourd’hui 11 millions de personnes avec la première dose et 4 millions avec les deux doses. Il faut atteindre bientôt l’objectif de 70 % de la population vaccinée et éviter autant de morts douloureuses que celles qui nous frappent chaque jour.

Il est également essentiel de persister dans des actions pour une reprise économique durable et des politiques efficaces permettant de réduire les inégalités, qui ne peuvent perdurer dans le paysage alors qu’aujourd’hui il y a 3,5 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté, ce qui nécessite d’augmenter les revenus et de garantir des cadres fiscaux durables.

Des actions structurelles à moyen terme sont également nécessaires, car ce que l’on constate dans le monde, c’est que les économies les plus efficaces productives ont été les mieux préparées à faire face à la crise.

Pour aider à cette finalité collective, le Conseil National des Syndicats a créé un Comité de Réactivation dont l’objectif est d’œuvrer à la création d’emplois pour les jeunes ; dans les programmes de formation au travail en fonction des besoins du secteur productif ; et dans le renforcement de l’entrepreneuriat et la réouverture des entreprises touchées par la crise.

De même, dans la participation du secteur des entreprises aux dialogues nationaux et régionaux et avec les jeunes pour tenter de contribuer aux solutions requises par les travailleurs et les entreprises fortement touchés par le chômage, les blocages et les pandémies.

Sans aucun doute, il appartient à tous les secteurs de la société d’aller plus loin dans notre contribution à la construction d’un avenir plus cohabitant et plus épanoui. Car comme le dit la phrase bien connue, on ne peut pas obtenir des résultats différents en faisant de même.
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