La Turquie et l’Iran analysent le conflit israélo-palestinien

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue iranien Ebrahim Raisi ont abordé ce lundi le conflit en cours entre Israël et la Palestine lors d’un appel téléphonique, a rapporté la Direction turque des communications sur le réseau social X, anciennement Twitter.

Erdogan a déclaré que son pays déployait des efforts intenses pour fournir une aide humanitaire à Gaza.

De même, il a exhorté à éviter les mesures qui accroissent les tensions, tout en veillant à ce que celles prises de manière positive entre les deux territoires puissent conduire à une solution permanente à la confrontation.

En outre, il a appelé à mettre fin aux conflits le plus rapidement possible, car cela est « important pour le bien de la paix régionale et mondiale ».

Dix jours après leur début, les bombardements et le blocus israéliens de la bande de Gaza se poursuivent. Celles-ci ont causé la mort de 2 750 Palestiniens, dont 750 enfants, et 9 700 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.

La Palestine connaît une grave crise humanitaire suite à la destruction d’habitations, d’hôpitaux et d’infrastructures civiles, à l’absence d’électricité, ainsi qu’à l’épuisement de l’eau, de la nourriture, du carburant et des fournitures médicales.

L’Iran dit qu’il va intervenir

Ce samedi, l’Iran a envoyé un message à Israël par l’intermédiaire de l’ONU dans lequel il indique qu’il ne souhaite pas que le conflit israélo-palestinien continue de s’aggraver et prévient que Téhéran interviendra si l’opération de Tel-Aviv à Gaza se poursuit, rapporte le portail américain Axios. citant deux sources diplomatiques proches du dossier.

Selon les médias, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a rencontré à Beyrouth le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland. Le représentant des Nations Unies a exhorté le chancelier de la République islamique à contribuera à empêcher la propagation du conflita rapporté RT.

« Le ministre iranien des Affaires étrangères a répondu que l’Iran ne voulait pas le conflit se transforme en guerre régionaleveut contribuer à la libération des civils retenus en otages par le Hamas à Gaza », rapporte Axios.

Cependant, Amir Abdollahian a déclaré que Téhéran «a ses propres lignes rouges« . « Il a déclaré que si l’opération militaire israélienne se poursuit – et surtout si Israël tient sa promesse d’une offensive terrestre à Gaza – L’Iran devra répondre« dit le portail.

« Un grand tremblement de terre » pour Israël

« Je connais le scénarios que le Hezbollah a mis en place“, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères. « Toute mesure prise par la résistance provoquerait un grand séisme » pour Israël, a-t-il affirmé.

Al Jazeera, pour sa part, rapporte que la mission de la République islamique auprès de l’ONU a exigé que la communauté internationale agisse pour arrêter les bombardements contre Gaza. Les médias rappellent qu’Amir Abdollahian, dans des déclarations à la presse libanaise, avait précédemment averti Israël de « s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard ».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie iranienne n’a pas exclu d’ouvrir d’autres fronts contre le pays juif, tout en attaquant les États-Unis, soulignant que le soutien « illimité » de Washington ne ferait qu’aggraver la situation.

Le Hamas a lancé une attaque à grande échelle contre Israël le 7 octobre. En réponse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré l’état de guerre pour la première fois depuis 1973.

Deux jours après l’escalade du conflit, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a annoncé « un siège total » de l’enclave palestinienne, bloquant complètement l’approvisionnement en électricité, en nourriture et en médicaments. En conséquence, les civils vivant dans la bande de Gaza sont au bord d’une catastrophe humanitaire.

De même, depuis le pays hébreu, ils ont assuré jeudi qu’ils lanceraient une opération terrestre à grande échelle dans la zone « lorsque cela sera approprié et approprié » à leurs objectifs. Cependant, de nombreux pays ont mis Israël en garde contre une telle démarche, l’invitant à réfléchir aux conséquences.

Les solutions politiques pour Gaza s’épuisent

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amir Abdolahian, a eu des conversations téléphoniques ce lundi avec ses homologues de Malaisie, de Tunisie et du Pakistan, Datuk Seri Zambry Abdul Kadir, Nabil Ammar et Jalil Abbas Jilani, respectivement, pour aborder le conflit israélo-palestinien et la crise que traverse la bande de Gaza en raison des bombardements et du blocus israélien.

« Aujourd’hui, j’ai parlé avec mes homologues de Malaisie, de Malaisie et du Pakistan. La nécessité de cesser immédiatement les meurtres et les crimes de guerre commis par les sionistes à Gaza et d’envoyer de l’aide humanitaire dans cette zone a été soulignée », a écrit Amir Abdolahian sur son compte X.

Le chef de la diplomatie iranienne a prévenu que « le temps des solutions politiques est compté et que l’extension probable de la guerre à d’autres fronts approche d’une étape inévitable ».

Le régime israélien commet des massacres contre des civils en lançant des attaques aveugles sur Gaza pendant le conflit en cours qui a débuté le 7 octobre. En outre, il a imposé « un siège total » à l’enclave.

Les responsables iraniens préviennent que la poursuite des attaques israéliennes sur Gaza pourrait enflammer toute l’Asie occidentale et rendre la situation hors de contrôle.

En effet, ils soulignent que l’Axe de la Résistance ne restera pas les bras croisés face aux crimes de guerre commis par le régime israélien à Gaza, où plus de 2 808 personnes sont mortes ces derniers jours à la suite des bombardements israéliens.