L’agenda politique de 1988 à 2018 a comporté la macroéconomie et peu d’inclusion sociale – Jornal da USP

Selon le professeur Renata Bichir (EACH), co-auteur de l’article avec le professeur Felipe Brasil, l’analyse des tendances est essentielle pour séparer les thèmes conjoncturels – qui apparaissent occasionnellement selon le scénario politique du pays – et ceux qui persistent. « Quels sont ces agendas qui restent ? Combien avons-nous réussi à inclure le étrangers, ceux qui étaient hors protection sociale, avec la Constitution de 1988 ? Une série de droits sociaux sont garantis en 1988, mais combien de temps cela dure-t-il dans le temps ? Il faut un agenda à long terme », souligne le chercheur.

La Constitution de 1988, populairement connue sous le nom de « Constitution du citoyen », a été la première Magna Carta brésilienne à établir les droits des citoyens et le devoir de l’État de les garantir par des politiques publiques dans le cadre de la sécurité sociale. Depuis sa promulgation, des amendements constitutionnels fondamentaux et des programmes sociaux ont été promulgués dans le but d’atténuer les inégalités sociales dans le pays. Cependant, selon Renata Bichir, il faut s’assurer que ces politiques de protection sociale soient universellement mises en œuvre et que la lutte pour l’inclusion soit un agenda permanent.

Toujours selon le chercheur, le contexte démocratique de l’alternance politique ne doit pas être ignoré dans cette analyse. « Il y a une alternance entre gouvernements de gauche ou de centre-gauche, de droite ou de centre-droit et de centre, mais au-delà de ces clivages politiques, que reste-t-il et qu’est-ce qui change ? On a toujours l’impression que le monde a commencé et fini avec ce gouvernement. Cependant, lorsque nous prenons du recul et observons ce scénario dans son ensemble, nous parvenons à comprendre des nuances et des détails qui ne sont pas si visibles dans une analyse conjoncturelle », explique Renata.