L'alliance Uribe-Trump dénoncée pour capturer le vote colombien en Floride

L'ambassadeur vénézuélien auprès des Nations unies (ONU), Samuel Moncada, a dénoncé la subordination et l'alliance de l'ancien chef d'État colombien Álvaro Uribe et du président des États-Unis, Donald Trump, dans le cadre des manœuvres «Uribismo» »S'ingérer dans les élections américaines et par là même le président américain pour remporter les votes colombiens en Floride.

«L'alliance Trump-Uribe est idéologique, économique, militaire et politique. Le Trumpisme aux États-Unis est l'Uribisme en Colombie. La même vision du monde où Trump est le leader mondial et Uribismo son subordonné », souligne Moncada dans des messages postés sur Twitter.

Moncada dévoile une partie d'une vidéo dans laquelle Trump est montré quand, dans un discours électoral, il fait appel à une telle manœuvre et "utilise Uribismo pour gagner des votes colombiens en Floride", explique l'ambassadeur.

«L'Uribismo est aussi désespéré que Trump de remporter les élections américaines et utilise sa machine politique pour faire une différence en Floride et dans d'autres États. C'est une opération typique d'influence étrangère avec des conséquences pour la Colombie… et pour les démocrates », critique Moncada.

En ce sens, il révèle que la sénatrice du Centre démocratique, María Fernanda Cabal, "est l'une des plus dévouées à travailler avec l'ubitisme aux États-Unis", puisqu'elle "le reconnaît en public et propose son travail et ses contacts en faveur d'un candidat du Parti républicain en Géorgie ", a déclaré Moncada.

De même, il met en garde que bien que la sénatrice Cabal ne soit pas la seule à utiliser cette manœuvre, elle est la plus importante, «c'est ainsi que l'uribisme scelle son destin avec Trump aux élections américaines. Un pari avec des profits ou des pertes élevés qui viole les lois américaines et qui aura sûrement des conséquences après les élections », souligne Moncada dans son analyse.

Les campagnes électorales du président Trump et de son rival démocrate, Joe Biden, ont intensifié ces deux dernières semaines leur propagande pour atteindre les Latinos avec deux approches opposées, tandis que l'une fait appel à la peur, l'autre encourage le vote, l'agence EFE se réfère en citant analyse d'experts.

"Les publicités de la campagne Trump se transforment en la peur comme facteur essentiel", a déclaré à EFE Miguel Tinker Salas, professeur d'études latino-américaines à l'Université de Pomona, Californie, États-Unis.

"Ils décrivent Biden comme" progressiste "qui, dans le contexte américain, ressemble beaucoup au" socialiste "et ils lient le démocrate à Cuba, au Venezuela", a-t-il déclaré.

Le spécialiste considère que c'est "une manipulation de la vérité qui crée la peur" et que "il traite également le Latino comme ne se souciant que de l'immigration et de Cuba, alors que les sondages indiquent que les questions qui préoccupent le plus l'électeur latino sont Covid -19, les soins de santé et l'économie.